vendredi, mars 21, 2025
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Petit petit ou grand parti politique : Me Mohamed se prononce !

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Le débat sur la classification des partis politiques en Guinée a pris une nouvelle tournure après l’évaluation menée par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation. Sur son compte Facebook, l’avocat et analyste politique Me Mohamed Traoré a livré son point de vue, en insistant sur l’importance des élections comme critère déterminant pour juger de la vitalité d’un parti politique.

Un critère incontournable : la participation aux élections

« Quel est le véritable critère permettant de dire qu’un parti politique est un grand parti politique ou un petit parti politique ? », s’interroge Me Traoré. Pour lui, la réponse est sans équivoque : un parti ne peut prétendre à une véritable existence politique sans avoir jamais participé à une élection ni obtenu d’élus. Il rappelle que l’un des rôles fondamentaux des partis est l’animation de la vie politique, mais que cela ne saurait se limiter à des débats médiatiques.

Selon lui, les partis doivent aussi contribuer à l’éducation civique des citoyens et, surtout, soumettre leur projet politique au verdict des électeurs. « Un parti politique peut avoir un leader charismatique et une très bonne offre politique. Mais il est nécessaire qu’il soumette cette offre aux citoyens lors des votes qui sont les évaluateurs de celle-ci », souligne-t-il.

Un problème sociologique difficile à résoudre

Me Traoré ne manque pas de pointer une réalité bien ancrée en Guinée : la plupart des partis politiques ont des bases électorales qui se confondent avec la région d’origine de leurs dirigeants. Cette tendance, qu’il qualifie de « sociologique », est difficile à changer à court terme.

Toutefois, il insiste sur le fait qu’un parti qui prend part régulièrement aux élections prouve sa vitalité. À l’inverse, l’absence de participation électorale constitue un signe de faiblesse, voire d’inexistence politique.

Vers une meilleure prise en compte des résultats électoraux

L’ancien bâtonnier rappelle que le nombre de sièges obtenus lors des législatives a toujours été un élément clé dans la structuration de l’opposition, notamment pour la désignation du chef de file. Il estime que ce critère pourrait également être central dans l’élaboration d’une loi sur le financement des partis politiques.

À travers cette prise de position, Me Mohamed Traoré met en lumière un débat crucial sur la légitimité et la représentativité des partis en Guinée. Alors que certains contestent l’évaluation du ministère, son analyse rappelle une vérité politique simple : dans une démocratie, la véritable force d’un parti se mesure dans les urnes.

Laguinee.info

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