mercredi, mars 26, 2025
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Kissidougou : Adam Doumbouya accuse le préfet de représailles après une publication sur Facebook

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La tension monte à Kissidougou entre Adam Doumbouya, fonctionnaire à la Direction préfectorale de la Jeunesse, et le préfet de la localité. En cause ? Une publication Facebook critique sur la gestion de l’électricité, qui aurait déclenché une série de représailles, dont le blocage de son salaire.

Une critique qui ne passe pas

Dans un entretien accordé à notre rédaction, Adam Doumbouya revient sur l’origine du conflit. Tout part de l’électricité à Kissidougou, un problème récurrent qui s’est aggravé après un changement à la direction locale de l’EDG. Entre surfacturations et délestages incessants, la population souffre. Face à cette situation, une réunion a été organisée par les autorités locales pour expliquer aux habitants une nouvelle réduction des jours de fourniture en électricité. Une approche qui n’a pas convaincu M. Doumbouya.

« Cela ne m’a pas plu, ça m’a intrigué », confie-t-il. Il décide alors d’exprimer son mécontentement sur Facebook : « Le pays bouge avec les NRD, mais à Kissidougou, l’EDG, le maire et le préfet ne sont pas dans l’esprit du CNRD. »

Le post qui lui a valu cet « acharnement  » est : « Le pays bouge avec le CNRD, mais avec EDG, le préfet et le maire, ils ne sont pas dans l’esprit du CNRD »,

Convoqué, blâmé, sanctionné

Le lendemain, la réaction des autorités ne se fait pas attendre. Convocation dans le bureau du préfet, entouré de son staff et du directeur préfectoral de la jeunesse. « Ils m’ont blâmé, comme ils le font souvent avec les journalistes qui critiquent », raconte-t-il.

Mais cette fois, la sanction va plus loin. M.Doumbouya apprend quelques heures plus tard que son salaire est bloqué. « J’ai reçu un appel du chargé de clientèle de Vista Bank. Il m’a informé qu’une lettre venait d’arriver pour bloquer mon salaire », affirme-t-il.

Selon lui, cette décision a été prise en quelques minutes, sur ordre du préfet. « Il a demandé au directeur des ressources humaines de préparer une décision de suspension de mon salaire. En deux minutes, c’était fait. »

Menaces et accusations

Les représailles ne s’arrêtent pas là. Adam Doumbouya affirme être désormais sous surveillance et sous pression. Il aurait été accusé de vouloir organiser des manifestations dans les quartiers. Une accusation qu’il rejette en bloc.

« Je fais partie du mouvement MOSIAG(Mouvement de Soutien aux Idéaux et  Actions du Général) qui soutient les idéaux du général. Nous organisons des rencontres avec les habitants, mais voilà qu’on dit que je suis en train d’inciter à la révolte. »

Derrière cette affaire, il voit une cabale orchestrée contre lui. « Les gens autour du préfet sont mes ennemis jurés. Je suis une menace pour eux », déclare-t-il.

Un appel à la justice ?

Au-delà de son cas personnel, Adams Doumbouya souligne l’injustice de voir son salaire suspendu, surtout en plein mois de ramadan, alors que sa famille traverse des difficultés.

« Mes enfants sont malades, et ils bloquent mon salaire en cette période critique. C’est compliqué. »

Pour l’instant, les autorités préfectorales n’ont pas réagi officiellement à ces accusations. Quant à M. Doumbouya, il envisage d’entamer des démarches pour faire valoir ses droits. Affaire à suivre.

 

IAC, pour Laguinee.info

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