L’Union des Forces Républicaines (UFR) est frappée d’une suspension de 90 jours par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD). Une décision brutale que le parti de Sidya Touré qualifie d’arbitraire et d’illégale.
Selon l’UFR, cette sanction intervient sans motif clair ni notification officielle détaillée, malgré une conformité totale du parti aux exigences légales en vigueur. Une absence de transparence qui alimente la suspicion d’une manœuvre politique visant à museler l’opposition.
Les Forces Vives de Guinée ne s’y trompent pas : elles dénoncent « une volonté à peine voilée du CNRD d’éliminer les partis les plus représentatifs du pays ». Une accusation grave qui met en lumière un durcissement inquiétant du régime envers ses adversaires politiques.
Face à ce qu’il considère comme un abus de pouvoir, l’UFR refuse de plier. Le parti appelle ses militants et les défenseurs de la démocratie à rester mobilisés et exige l’annulation immédiate de cette suspension. Il met en garde contre toute instrumentalisation de l’administration à des fins politiques et affirme qu’il ne cédera pas face aux intimidations.
Ce nouvel épisode marque-t-il un tournant vers une restriction plus large des libertés politiques en Guinée ? Ou s’agit-il d’une simple application des textes ? Une chose est sûre : l’absence d’explications officielles nourrit un climat de méfiance et jette une ombre sur l’avenir du pluralisme politique dans le pays.
Laguinee.info