mardi, mars 18, 2025
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Interdiction des manifestations en Guinée : Ibrahima Diallo dénonce un traitement inégal

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La question des manifestations en Guinée continue de susciter de vives critiques, notamment de la part de l’opposition et des acteurs de la société civile. Ibrahima Diallo, responsable des opérations du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), a dénoncé une application sélective des interdictions de manifestations lors d’une interview accordée à France 24.

Un verrouillage politique dénoncé

Selon Ibrahima Diallo, les autorités de la transition maintiennent une interdiction stricte des manifestations depuis mai 2022, mais cette interdiction ne s’appliquerait qu’aux opposants. Il souligne que le FNDC et l’opposition sont systématiquement empêchés de descendre dans la rue, tandis que les partisans du pouvoir bénéficieraient d’une liberté totale pour exprimer leur soutien au régime en place.

« Les manifestations sont toujours interdites quand il s’agit du FNDC et de l’opposition ou encore des citoyens opposés à la junte au pouvoir », a-t-il déclaré. Il accuse les forces de sécurité d’encadrer les mobilisations favorables à la transition, notamment celles appelant à une candidature de Mamadi Doumbouya, le chef de la junte.

Un double discours sur la liberté politique

Le président de la transition avait pourtant annoncé une ouverture politique sur l’ensemble du territoire. Mais pour Ibrahima Diallo, ces déclarations restent sans effet pour les opposants. Il déplore une répression systématique des mouvements contestataires et une instrumentalisation des forces de l’ordre pour étouffer toute contestation.

« Il y a tous les jours des partisans de la transition dans les rues de Conakry et à l’intérieur du pays, encadrés par l’État, les policiers et les gendarmes pour faire la propagande à l’effet d’accompagner la candidature de Mamadi Doumbouya », critique-t-il.

Manifestations et répression : un climat de tension

En plus des interdictions, les rares manifestations de l’opposition se soldent souvent par des violences. Ibrahima Diallo affirme que les contestataires font face à une répression brutale, marquée par des arrestations et des pertes en vies humaines.

« Les manifestations qu’on organise se soldent par des morts et des blessés, et parfois des citoyens également qui sont envoyés en prison », a-t-il dénoncé, appelant à une égalité de traitement pour tous les acteurs politiques du pays.

Alors que la transition se poursuit, cette dénonciation met en lumière une fracture grandissante entre le pouvoir et l’opposition, nourrissant un climat politique de plus en plus tendu en Guinée.

 

IAC,  pour Laguinee.info 

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