Dr Ibrahima Kourouma s’est présenté ce lundi 17 mars devant la chambre de jugement de la CRIEF pour répondre des accusations de détournement de fonds publics et d’enrichissement illicite.
Lors de cette audience, les déclarations du conservateur foncier a donné une tournure à l’affaire. Ce dernier a révélé que l’ancien ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation possède plusieurs biens immobiliers non mentionnés auparavant. Selon lui, Dr Kourouma détient quatre parcelles à N’tapan Baga Sory (Tombolia), une à Sonfonia centre et une autre à Dabompa sud.
Face à ces révélations, le juge a interrogé le prévenu pour savoir s’il reconnaissait ces informations. Dr Ibrahima Kourouma a admis la possession de ces biens, tout en précisant qu’il avait déjà informé la Cour de l’existence de deux parcelles à N’tapan, acquises grâce à un ami nommé Julien. Il a toutefois concédé avoir omis de mentionner les terrains de Sonfonia et de Dabompa, expliquant son oubli par les conditions difficiles de son emprisonnement prolongé.
Concernant ces propriétés, il a affirmé que seule la parcelle de Sonfonia comportait un début de construction, tandis que les autres restaient inoccupées. Interrogé sur ses comptes bancaires, il a indiqué en posséder deux, l’un à VISTAGUI et l’autre à Ecobank, avec un solde cumulé inférieur à 100 millions de francs guinéens.
Le dossier a également abordé un rapport provisoire l’incriminant. Contestant la validité de ce document, Dr Kourouma a refusé de faire des observations, estimant que les inspecteurs l’ayant rédigé avaient pour objectif de le nuire. Il a même déclaré préférer rester en prison plutôt que de répondre à leurs accusations.
Par ailleurs, le conservateur foncier a également évoqué le cas du co-prévenu, Mohamed V Sankhon. Ce dernier et sa famille posséderaient un titre foncier à Conakry 1, en plus d’une maison à Entag. À la barre, Sankhon a expliqué que la maison d’Entag était un héritage de son père, tandis que la parcelle de Conakry 1 avait été acquise conjointement avec son épouse, une femme d’affaires, qui y aurait investi 400 millions GNF contre 125 millions de sa part.
À l’issue de ces échanges, la Cour a ordonné la clôture des débats et donné la parole à l’avocat de la partie civile pour les plaidoiries.
Laguinee.info