L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a tenu son assemblée générale ce samedi 15 mars 2025, marquée par des déclarations de ses cadres sur la situation politique actuelle du pays. Cette rencontre intervient au lendemain de la publication des résultats de l’évaluation des partis politiques par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD). Selon cette évaluation, l’UFDG est autorisée à poursuivre ses activités, sous condition d’organiser un congrès dans un délai de 45 jours.
Une évaluation controversée des partis politiques
L’évaluation menée par le MATD visait à vérifier la conformité des formations politiques aux exigences légales, notamment en ce qui concerne leur structuration et leur fonctionnement. Si l’UFDG a obtenu l’autorisation de poursuivre ses activités, son porte-parole a exprimé des réserves sur la crédibilité du processus.
Souleymane Souza Konaté, président de la commission communication de l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique (ANAD) et conseiller en communication de Cellou Dalein Diallo, a remis en question les critères de cette évaluation. Il a estimé que plusieurs partis validés ne remplissent pas, selon lui, les conditions requises.
« Cette évaluation a montré que certains partis validés n’ont ni siège, ni élus, ni même une existence politique visible. Pourtant, ils ont été certifiés. »
La place de l’Axe dans le débat politique
Dans son intervention, Souleymane Souza Konaté a également évoqué la mobilisation des jeunes de l’Axe, une zone historiquement connue pour son engagement politique. Il a souligné le rôle central de cette mobilisation dans l’évolution du paysage politique guinéen.
« Après le 5 septembre, ceux qui ont pris le pouvoir ne sont pas allés à Kankan, Siguiri ou Mandiana. Ils sont venus sur l’Axe pour chercher une adhésion populaire, reconnaissant ainsi son influence. »
Il a dénoncé ce qu’il perçoit comme une stigmatisation de ces jeunes, accusés de délinquance alors qu’ils auraient, selon lui, joué un rôle clé dans les luttes démocratiques.
Une opposition qui se positionne
L’UFDG a profité de cette assemblée pour réaffirmer sa ligne politique. Selon son porte-parole, le parti entend maintenir son engagement pour la démocratie et les libertés fondamentales en Guinée.
« L’UFDG est la première force politique du pays. Notre objectif demeure l’accession à la magistrature suprême à travers un processus démocratique. »
Il a également insisté sur la nécessité pour les militants de rester mobilisés en vue du congrès à venir, qui devra répondre aux exigences administratives imposées par le MATD.
Un congrès décisif à venir
L’organisation du congrès dans les 45 jours sera une étape importante pour l’UFDG. Il s’agira pour le parti de confirmer son assise politique tout en se conformant aux nouvelles obligations légales.
L’évolution de cette situation sera scrutée par les observateurs politiques, alors que le débat sur l’évaluation des partis et la place de l’opposition dans le paysage politique guinéen reste ouvert.
Laguinee.info