La tension monte d’un cran sur l’échiquier politique guinéen. Après la suspension de plusieurs partis politiques dans le cadre de l’évaluation menée par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée) se retrouve en quarantaine politique. Une décision qui fait grincer des dents et qui n’a pas tardé à susciter des réactions au sein du parti de Cellou Dalein Diallo.
“Une diversion dangereuse”
Parmi les voix qui s’élèvent, celle de Souleymane Souza Konaté, conseiller de l’ancien Premier ministre, résonne avec force. Dans une déclaration au vitriol, il fustige une manœuvre orchestrée par un “pouvoir illégitime” et accuse les autorités de vouloir éliminer des adversaires politiques au profit de “partis opportunistes” pour préparer une “victoire électorale frauduleuse”.
“Seul le peuple, à travers des élections régulières, libres, inclusives et transparentes, détient le droit souverain d’évaluer les partis politiques et de rejeter ceux qui ne le représentent pas.”
Un climat politique sous haute tension
Cette vague de suspensions, qui touche aussi des poids lourds comme l’UFR de Sidya Touré et le RPG Arc-en-ciel, alimente la suspicion d’un verrouillage progressif du jeu démocratique. Faut-il y voir une simple application de la loi ou une stratégie visant à redessiner le paysage politique à l’approche des prochaines élections ?
Si les autorités justifient cette mise à l’écart par des critères administratifs, l’opposition, elle, y voit un dangereux précédent. Dans son avertissement lancé au pouvoir, Souleymane Souza Konaté prévient :
“Attention, le peuple vous a à l’œil »
Un message qui sonne comme un rappel à l’histoire récente de la Guinée, où chaque tentative de restriction politique a fini par provoquer une montée des tensions.
Laguinee.info