En tournée à l’intérieur du pays, le Directeur Général de la Police nationale, le Général de Division Djénaba Sory Camara, a rencontré les forces de sécurité de Siguiri. Face aux agents de police, de gendarmerie et de douane, il a lancé un appel clair : mettre un terme aux tracasseries qui empoisonnent le quotidien des citoyens.
« Nous ne voulons pas entendre parler de policiers, ni de gendarmes, de douaniers ou encore de militaires. Nous voulons tout simplement entendre parler des forces de défense et de sécurité », a insisté le haut gradé, soulignant l’importance d’une action coordonnée et respectueuse des droits des citoyens.
Un fléau qui mine la confiance
Dans son discours, le Général Camara n’a pas mâché ses mots : « Trop de plaintes. À un moment donné de l’histoire de notre pays, il faut éviter de faire pleurer la population. » Il a rappelé que la mission première des forces de sécurité est de protéger les personnes et leurs biens, non de les harceler.
Les contrôles abusifs, les sollicitations informelles et les obstacles dressés aux voyageurs et transporteurs fragilisent la confiance entre la population et ses forces de défense. « Quand je parle de tracasseries policières, ce n’est pas seulement au niveau des frontières ou des gendarmeries. Il s’agit de toutes les unités qui peuvent demander ou contrôler les documents de voyage ou de véhicules », a précisé le Général Camara, élargissant ainsi la portée de son message à l’ensemble des services de sécurité.
Un message fort, mais sera-t-il suivi d’effet ?
Les populations, elles, attendent des actes concrets. Nombreux sont ceux qui, au quotidien, font face à des barrages informels et des demandes de paiement sans justification. Des chauffeurs de taxi aux commerçants itinérants, en passant par les simples citoyens, tous espèrent que ce message du Directeur Général ne restera pas lettre morte.
Reste à voir si cette prise de position marquera le début d’un changement réel sur le terrain. Pour l’heure, le signal est donné : l’ère des tracasseries doit prendre fin. La balle est désormais dans le camp des forces de sécurité.
Laguinee.info
