Ce mardi 11 mars 2025, l’ancien intendant général de la présidence sous Alpha Condé, Kabinet Sylla, surnommé « Bill Gates », comparait devant la Chambre de contrôle de l’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Il sera accompagné de Fatoumata Diakité, représentante légale du groupe Djoma Médias.

Cette audience fait suite à l’annulation de l’ordonnance de saisie conservatoire des biens de Kabinet Sylla et à la levée de son interdiction de sortie du territoire. La Cour suprême, saisie du dossier, a décidé de le renvoyer devant la Chambre spéciale de contrôle de l’instruction, chargée de statuer sur le litige.

Une procédure sous surveillance

L’Agent judiciaire de l’État, représentant la partie civile, estime que la CRIEF doit aller au bout de cette affaire. Son avocat, Me Pépé Lamah, a déclaré récemment : « Si elle n’est pas jugée, il faut fermer la CRIEF. » L’enjeu dépasse donc le simple cas de Kabinet Sylla et pose la question du traitement des dossiers de corruption dans le pays.

Des accusations maintenues

Malgré la levée de certaines mesures, Kabinet Sylla demeure poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation : corruption dans le secteur privé, détournement de fonds publics, faux et usage de faux en écriture publique, vol en bande organisée, recel de fonds publics, enrichissement illicite, concussion, abus d’autorité et blanchiment de capitaux.

Une décision attendue

La Chambre de contrôle de l’instruction devra trancher sur les suites à donner au dossier. Son verdict sera scruté, alors que la lutte contre la corruption et l’impunité demeure une préoccupation majeure dans le pays.

Laguinee.info