L’intervention du porte-parole du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères sur la situation en Guinée a provoqué des remous au sein du RPG arc-en-ciel. Ce samedi, Marc Yombouno, figure du parti déchu, a réagi avec une pointe d’ironie et une grosse dose d’amertume.
Si l’ancien ministre concède que l’appel de la France au respect des droits de l’homme et au dialogue est « une très bonne chose », il n’en reste pas moins sceptique sur le timing. « La France aurait dû parler bien avant », lance-t-il, insinuant que l’Hexagone a attendu d’avoir des garanties d’écoute pour hausser le ton.
Mais ce qui le fait bondir, c’est l’angle mort du message français : pas un mot sur les détenus politiques du RPG, notamment Mohamed Lamine Nimaga. « Faut-il comprendre que certains citoyens valent plus que d’autres ? », s’interroge Yombouno, qui voit dans cet oubli une forme de traitement à géométrie variable des libertés fondamentales.
Derrière cette pique se cache une frustration plus large : le RPG, chassé du pouvoir, peine à faire entendre sa cause dans une communauté internationale qui semble choisir ses combats. Reste à savoir si cette déclaration tranchante sera perçue comme un cri du cœur ou comme une simple réclamation de privilèges perdus.
Laguinee.info