Le Premier ministre Bah Oury a exprimé son mécontentement face à l’état des infrastructures sportives en Guinée lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 6 mars 2025. Il a notamment abordé la situation des stades de Nongo et du 28-Septembre, toujours en chantier, et a déploré le fait que l’équipe nationale soit contrainte de jouer ses matchs à domicile à l’étranger depuis maintenant deux ans.
Un manque d’infrastructures qui pénalise le Syli national
Bah Oury a jugé inacceptable cette situation qui, selon lui, porte atteinte à l’image du pays et impacte négativement les performances de l’équipe nationale. « Ce n’est pas admissible que nous soyons obligés de jouer les matchs qui devraient se tenir en Guinée à l’étranger. Et je suis certain que cela a impacté négativement les scores et les résultats de l’équipe nationale », a-t-il déclaré.
Face à ce constat, le chef du gouvernement a exhorté le ministre des Sports à justifier l’utilisation des fonds alloués aux infrastructures sportives. Il a annoncé qu’une communication sera faite dans les prochains jours pour clarifier la gestion des ressources financières destinées à ce secteur.
Une gouvernance du sport à revoir
Pour Bah Oury, le développement du sport est une priorité nationale, car il constitue un levier essentiel du capital humain. Cependant, il reconnaît des failles dans la gouvernance actuelle. « Nous avons des lacunes, nous avons une gestion, une gouvernance », a-t-il souligné, appelant à une réforme structurelle pour améliorer la situation.
Des quartiers privés d’espaces sportifs
Au-delà des infrastructures nationales, le Premier ministre s’est également indigné du manque d’espaces sportifs dans les quartiers de Conakry. Il pointe du doigt la vente des terrains autrefois destinés aux loisirs des jeunes. « Où sont ces terrains ? C’est vendu », a-t-il déploré, s’interrogeant sur la responsabilité des autorités et dénonçant une possible corruption.
Il a également insisté sur la difficulté de concilier aménagement urbain et infrastructures sportives, notamment lorsqu’il s’agit de récupérer des terrains pour construire des écoles ou des espaces de loisirs.
Avec ces déclarations, Bah Oury met la pression sur son gouvernement et envoie un message clair : la Guinée doit se doter d’infrastructures sportives dignes de ce nom pour mettre fin à l’exil du Syli national et offrir aux jeunes un cadre propice à leur épanouissement. Reste à voir si les actes suivront les paroles.
Laguinee.info