La Journée internationale des droits des femmes a été observée dans la préfecture de Dabola ce samedi 8 mars, dans un contexte particulier. Contrairement aux années précédentes, l’événement n’a pas donné lieu à de grandes festivités. En raison du mois saint de Ramadan, les rassemblements festifs ont été limités, mais la symbolique de la journée n’a pas été éclipsée.
Dans la commune urbaine de Dabola, les femmes ont tout de même marqué cette journée à leur manière, exprimant à la fois leur joie et leur engagement pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Certaines d’entre elles ont partagé leurs impressions avec notre correspondant préfectoral.
Une joie intérieure malgré l’absence de festivités
Fadima Keita, enseignante dans une école de la localité, se réjouit de cette journée tout en reconnaissant les contraintes imposées par le jeûne :
« Je suis très contente aujourd’hui, c’est un grand jour pour nous les femmes. Malheureusement, la fête cette année a coïncidé avec le mois saint de Ramadan, donc nous n’avons pas pu célébrer dans l’ambiance habituelle. Mais dans nos cœurs et nos âmes, la joie est bien présente. Être femme est une bénédiction de Dieu, et chaque jour, nous nous battons pour améliorer nos conditions de vie et celles de nos familles. Nous sommes fières du chemin parcouru. »
M’bama Kouyaté, infirmière à l’hôpital préfectoral de Dabola, partage le même sentiment. Selon elle, le mois de Ramadan a freiné les manifestations publiques de joie, mais pas l’importance de la journée :
« La joie est immense, je suis très contente. Si ce n’était pas le Ramadan, nous serions dans les rues en train de manifester notre joie. Mais tout le monde est en jeûne, musulmans et chrétiens, et c’est ce qui nous a empêchées de célébrer cette journée comme les autres années. »
Un message fort à l’endroit des femmes
Malgré l’absence de festivités grandioses, les femmes de Dabola ont profité de cette journée pour réaffirmer leur engagement en faveur de leurs droits et de leur émancipation. Mbama Kouyaté a tenu à adresser un message d’encouragement à ses consœurs :
« Ce que je peux dire aux femmes, c’est d’être fortes et courageuses. Tout ce que l’homme peut faire, la femme aussi peut le faire. Aujourd’hui, grâce à notre combat, les femmes occupent de nombreux postes de responsabilité. Nous sommes très heureuses des avancées réalisées. Je souhaite une bonne fête à toutes les femmes du monde, et particulièrement à celles de Dabola. »
Une célébration sobre mais significative
Bien que le 8 mars 2025 à Dabola ait été moins spectaculaire que les années précédentes, il n’en reste pas moins une date symbolique pour les femmes de la région. Loin des cortèges et des rassemblements habituels, cette édition a permis de rappeler l’importance de la lutte pour les droits des femmes et de renforcer la solidarité féminine.
En dépit des contraintes imposées par le Ramadan, les femmes de Dabola ont démontré que l’essentiel de cette journée ne réside pas uniquement dans les manifestations publiques, mais aussi dans la reconnaissance et la valorisation de leur rôle au sein de la société. Un combat qui continue, jour après jour.
Depuis Dabola, Ahmed Tidiane Condé pour Laguinee.info