L’Alliance nationale pour l’Alternance et la Démocratie (ANAD) a réagi à la nomination de l’un de ses vice-présidents, Dr Diao Baldé, au poste de Chef de Cabinet au Ministère de l’Environnement. La coalition dirigée par Cellou Dalein Diallo ne semble pas accorder une importance capitale à ce départ, bien que des nuances aient été apportées par Dr Édouard Zotomou Kpoghomou, vice-président de l’ANAD et leader de l’Union Démocratique pour le Renouveau et le Progrès (UDRP).
Une perte sans grand impact ?
S’exprimant au micro d’Africaguinee.com, Dr. Kpoghomou a insisté sur le fait que l’ANAD, en tant que coalition, respecte les choix individuels de ses membres. Il a toutefois exprimé un léger regret quant à la manière dont ce départ s’est opéré :
« Par respect pour les autres, on aurait, au moins, demandé d’être informés. Même si c’est de façon pas détaillée, mais juste une façon de dire qu’on est en train d’entreprendre une telle démarche. »
Selon lui, ce genre de décisions se prend souvent en coulisses, sans nécessairement être annoncé publiquement. Il admet ainsi comprendre la discrétion qui a entouré la nomination de Dr Baldé.
Un poste en deçà de ses compétences ?
Dr Kpoghomou n’a pas caché son sentiment que Dr. Diao Baldé aurait pu obtenir une fonction plus prestigieuse, compte tenu de ses compétences et de son expérience :
« Dr Diao étant un collaborateur très qualifié, on ne l’a pas pris à la hauteur de sa valeur intrinsèque. »
Il compare cette situation à une transaction sur un marché où la valeur d’un produit dépend de la manière dont il est vendu. Il laisse entendre que Dr. Baldé aurait pu aspirer à un poste plus en adéquation avec son potentiel.
L’ANAD en perte de vitesse ?
Interrogé sur la multiplication des départs au sein de l’ANAD et la crainte d’une érosion progressive de la coalition, Dr Kpoghomou s’est voulu rassurant. Pour lui, ce n’est pas le nombre qui importe, mais la force des convictions :
« Ce n’est pas forcément une question de nombre. C’est une question de conviction profonde. »
Il rappelle que par le passé, plusieurs membres ont quitté la coalition après avoir reçu des promesses non tenues. Selon lui, ces départs ne fragilisent pas fondamentalement l’ANAD.
Un avenir incertain pour la coalition
Alors que certains observateurs estiment que l’ANAD repose essentiellement sur l’UFDG et quelques figures politiques, Dr. Kpoghomou défend l’idée d’une coalition encore solide. Il cite notamment la présence du Parti Socialiste de Bayo, du RPR de Diabaty Doré, ainsi que de divers mouvements politiques qui continuent de soutenir l’ANAD.
Si la coalition semble minimiser l’impact du départ de Dr Diao Baldé, cette nomination s’inscrit néanmoins dans un contexte où plusieurs figures de l’opposition ont rejoint l’administration en place. Un phénomène qui pourrait progressivement redéfinir l’équilibre politique en Guinée.
Laguinee.info