En Guinée, le secteur de l’éducation est à nouveau en ébullition avec des divergences syndicales autour d’un appel au boycott des examens nationaux. Alors que l’Intersyndicale de l’éducation, menée par Michel Pépé, brandit la menace d’une grève, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) prend ses distances, refusant de s’associer au mouvement contestataire.
Face à cette situation, le ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) a réagi dans un communiqué officiel, saluant ce qu’il qualifie de « démarche responsable » du SLECG et de la FSPE (Fédération Syndicale Professionnelle de l’Éducation). Le ministère, dirigé par Jean Paul Cédy, réaffirme son engagement en faveur d’un dialogue constructif avec les syndicats, insistant sur la nécessité d’une approche collaborative plutôt que conflictuelle.
Un appel au dialogue plutôt qu’à la confrontation
Le MEPU-A rappelle que depuis le 5 septembre 2021, le gouvernement privilégie la concertation avec les acteurs sociaux afin de garantir un climat serein pour les enseignants et les élèves. Il exhorte les syndicats à faire preuve de retenue en attendant les rencontres imminentes avec les ministères concernés, soulignant que ces discussions permettront d’aborder de manière professionnelle et constructive les revendications du corps enseignant.
Dans ce contexte, le positionnement du SLECG marque une rupture avec la ligne dure adoptée par certains leaders syndicaux. En se dissociant de l’appel à la grève, le syndicat envoie un signal clair en faveur de la négociation plutôt que du bras de fer.
Un secteur éducatif sous tension
Cette crise intervient alors que le système éducatif guinéen fait face à de nombreux défis, entre revendications salariales, conditions de travail précaires et manque d’infrastructures adaptées. La question reste donc de savoir si les discussions annoncées par le gouvernement suffiront à calmer la fronde sociale ou si une nouvelle vague de contestation viendra perturber la fin de l’année scolaire.
En attendant, le ministère joue la carte de l’apaisement, misant sur une refondation du secteur sous l’impulsion du président de la transition, le Général d’Armée Mamadi Doumbouya. Reste à voir si cet appel à la responsabilité sera entendu par l’ensemble des acteurs du milieu éducatif.
Laguinee.info