Le procès du directeur général du CHU Ignace Deen, le Professeur Mamadou Dadhi Baldé, et de ses coaccusés, Oumar Yansané et Samuel Koundoua Koumassadouno, a connu un nouveau contretemps ce lundi devant le tribunal correctionnel de Kaloum.
Alors que l’affaire figurait au rôle, l’audience a été reportée au 10 mars, une décision qui a surpris les avocats de la défense.
À l’ouverture de l’audience, le juge Ousmane Sylla a annoncé avoir accédé à la demande de report formulée par les conseils de la partie civile, invoquant un empêchement de dernière minute.
Selon des sources proches du dossier, l’avocat Me Amadou DS aurait justifié cette requête la veille de l’audience.
Face à cette annonce, les défenseurs des accusés, notamment Me Lancinet Sylla et Me Mohamed Traoré, ont exprimé leur incompréhension, soulignant le paradoxe d’une partie civile à l’origine des poursuites qui sollicite un délai.
Après avoir contesté la démarche, ils ont finalement accepté le report, sous réserve qu’il s’agisse d’un ultime renvoi. Le ministère public, quant à lui, n’a pas émis d’opposition.
Lors de l’audience précédente, le 10 février, le Pr Dadhi Baldé avait fermement rejeté les accusations portées contre lui.
Le 10 mars prochain s’annonce décisif pour cette affaire, suivie de près par l’opinion publique. Les débats devront trancher entre une « gestion frauduleuse » dénoncée par l’accusation et une « défense axée sur la régularité des dépenses ».
À rappeler que les trois prévenus sont poursuivis pour détournement de deniers publics portant sur plus de 866 millions de GNF, des faits sanctionnés par l’article 476 et suivants du code pénal guinéen.
Laguinee.info