L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a vivement réagi à la décision du tribunal de Dixinn de suspendre le renouvellement de ses instances. Dans une déclaration, le parti d’opposition dénonce une « attaque frontale contre la liberté d’association et la démocratie », orchestrée par la junte au pouvoir.

L’UFDG accuse le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) d’instrumentaliser la justice pour affaiblir le parti, en raison de son combat pour le respect des engagements de la transition. « Voir la justice, pilier de l’État de droit, se transformer en simple exécutant d’un pouvoir qui ne cache plus ses ambitions dictatoriales nous choque profondément », a déclaré l’UFDG.

Le parti dénonce également une série de persécutions à son encontre depuis l’arrivée du CNRD au pouvoir : assassinats impunis, poursuites judiciaires, spoliations, arrestations et condamnations arbitraires de militants.

« L’objectif est clair : museler la principale force d’opposition, imposer un projet antidémocratique et confisquer la voix du peuple guinéen », a affirmé l’UFDG.

L’UFDG rappelle que le processus de renouvellement de ses structures, mené dans le respect de ses statuts, a déjà permis de restructurer la plupart de ses fédérations. La suspension de ce processus constitue, selon le parti, une violation des libertés constitutionnelles.

L’UFDG attire l’attention de l’opinion nationale et internationale sur « cette instrumentalisation flagrante de la justice ».

Le parti appelle ses militants, sympathisants et toutes les forces vives de la nation à se mobiliser pour « faire barrage à cet acharnement de la junte ».

« L’UFDG ne cédera ni à l’intimidation ni à l’injustice. Elle ne reculera pas face à l’arbitraire. L’UFDG se battra jusqu’à la victoire de la démocratie », a conclu le parti.