La Guinée pourrait bientôt être sous le regard de la justice internationale. Dr Ibrahima Sacko, président du parti Changement-Progrès-Unité pour la Guinée (CPUG), a adressé un courrier officiel au Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), dénonçant de graves exactions sous le régime militaire du Général Mamadi Doumbouya. Dans ce document accablant, il accuse la junte de crimes contre l’humanité et appelle à l’ouverture d’une enquête internationale.
Des exécutions et des actes de torture dénoncés
Le signalement transmis à la CPI dresse un tableau sombre des violences survenues depuis le coup d’État du 5 septembre 2021. Selon Dr Sacko, plusieurs militaires et civils auraient été exécutés ou torturés. Parmi les victimes citées figurent :
- Colonel Mamady Condé – assassiné
- Général Sadiba Koulibaly – torturé et assassiné
- Colonel Pépé Célestin Bilivogui – torturé et assassiné
- Dr Mohamed Dioubaté – torturé et assassiné
- 63 manifestants – tués par balles lors de protestations pacifiques
- 355 militaires – exécutés au lendemain du coup d’État
Le document fait également état de disparitions forcées et de détentions arbitraires. Il cite notamment le cas d’Abdoul Sacko, retrouvé entre la vie et la mort après avoir subi de lourdes tortures.
- Un appel à la justice internationale
Dr Sacko, également président de la Coalition Sauvons la Guinée (CoSaG) et de l’Union des Forces pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel (UFROC), insiste sur la nécessité d’une intervention de la justice internationale face à ce qu’il qualifie de « répression systématique ».
Pour l’instant, la CPI n’a pas officiellement réagi à cette plainte. Mais cette initiative pourrait accroître la pression sur le régime de Mamadi Doumbouya, déjà sous le feu des critiques de l’opposition et des organisations de défense des droits humains.
La justice internationale donnera-t-elle suite à cet appel ou ce signalement restera-t-il sans réponse ?
Affaire à suivre.
Laguinee.info
