vendredi, février 28, 2025
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Congrès à l’UFDG, congrès au CERAG-UFD: Ambiance !

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La scène politique guinéenne s’anime de nouveau avec l’émergence d’un courant réformateur au sein de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). Ce jeudi 27 février 2025, le Cercle des Amis de Gaoual (CERAG), fraîchement rebaptisé CERAG-UFDG, a tenu une conférence de presse pour annoncer la tenue de son congrès les 12 et 13 avril prochains. Derrière cet événement, une volonté affichée de redynamiser le parti d’opposition, mais aussi un parfum de contestation qui ne dit pas son nom.

Un projet de réforme en gestation

Selon africaguinee.com, devant les médias, le président du CERAG-UFDG, Pr Lamarana Petty Diallo, a mis l’accent sur l’objectif de son mouvement : insuffler un renouveau au sein de l’UFDG. Il a notamment révélé que de nouveaux statuts et règlements sont en phase de finalisation pour refonder l’organisation interne du parti.

« Le CERAG dépasse la simple personnalité autour de laquelle il semble graviter. C’est un mouvement politique réunissant plusieurs cadres, notamment issus de l’UFDG, dans un esprit de réforme et d’innovation », a-t-il souligné, écartant toute idée de dissidence.

Toutefois, difficile de ne pas voir dans cette initiative une réaction directe aux tensions qui minent l’UFDG depuis plusieurs mois. En effet, le CERAG-UFDG se présente comme une réponse à l’exclusion jugée « injuste » de Ousmane Gaoual Diallo et d’autres cadres. Si l’intéressé n’est pas officiellement impliqué, son ombre plane sur le mouvement.

Un ancrage national et international

Loin d’être un simple groupe de pression, le CERAG-UFDG revendique une implantation significative. Selon Oumar Thiam, Secrétaire Administratif du mouvement, le groupe compte aujourd’hui 37 fédérations, dont 30 en Guinée et 7 à l’étranger. Une démonstration de force qui pourrait inquiéter la direction actuelle du parti.

D’autant plus que cette sortie médiatique intervient à quelques semaines d’un autre congrès, celui organisé par le camp de Cellou Dalein Diallo, les 19 et 20 avril, et annoncé comme « inclusif » et « apaisé ». Un jeu de calendrier qui révèle la bataille en coulisses pour le contrôle de l’UFDG.

Un parti à l’épreuve de la démocratie interne

Derrière les discours policés, une critique acerbe se dessine. « Il n’y a pas de démocratie au sein de l’UFDG », tranche le CERAG-UFDG, qui entend redonner la parole aux militants et transformer le parti en « institution politique » indépendante de toute figure tutélaire.

Une manière subtile de remettre en question la gestion actuelle du parti et, en filigrane, le leadership de Cellou Dalein Diallo. Si la volonté de réforme est affichée, la démarche ressemble à une véritable fronde contre la direction en place.

Le congrès d’avril s’annonce donc comme un véritable test pour l’UFDG. Entre un courant réformateur qui revendique un ancrage grandissant et une direction qui prône l’apaisement, le parti d’opposition pourrait bien être à un tournant de son histoire. Refondation ou implosion ? La réponse dans les urnes internes.

Laguinee.info

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