Après plusieurs jours de tension et de débats, la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) a tranché : Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale condamné pour détournement de fonds publics, sera hospitalisé.
Lors de l’ouverture de son procès en appel il y a une semaine, l’ex-parlementaire avait plaidé avec insistance pour son transfert dans un centre médical, évoquant une santé gravement détériorée. Ses propos alarmants sur un risque d’amputation ou d’AVC avaient soulevé des interrogations sur la gestion des soins en milieu carcéral.
Un revirement après un premier refus
Initialement, la justice était restée inflexible. Le procureur Aly Touré s’était opposé à cette demande, assurant que des « soins ponctuels » suffisaient en prison. Le juge Daye Mara avait suivi cette ligne, refusant l’hospitalisation et renvoyant le procès.
Mais ce jeudi 27 février, la chambre spéciale des appels a finalement changé de cap en ordonnant son placement dans une structure hospitalière de Conakry. Une décision qui marque un tournant après plusieurs jours d’atermoiements et de débats sur l’urgence médicale.
Une hospitalisation aux frais de l’État
Autre élément notable : les frais de cette hospitalisation seront pris en charge par le Trésor public.
L’exécution de cette décision a été confiée au procureur spécial près la CRIEF. Désormais, la question qui se pose est celle du suivi : combien de temps durera cette hospitalisation ? Et quelles seront les prochaines étapes judiciaires pour l’ancien président du Parlement ?
Laguinee.info