mardi, février 25, 2025
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Une Constitution « prête » et une présidentielle ouverte : la révélation du ministre Morissanda Kouyaté

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C’est une annonce qui ne manquera pas de faire réagir. Le ministre guinéen des Affaires étrangères, Dr Morissanda Kouyaté, a révélé lundi 24 février 2025 que la Constitution, ce texte fondamental tant attendu, est désormais « prête » selon africaguinee.com. Un « détail » qui mérite d’être souligné alors que le pays attend depuis des mois la suite du processus de transition. Mais la véritable bombe réside ailleurs : selon le chef de la diplomatie guinéenne, la prochaine présidentielle sera ouverte à « tout le monde », y compris au chef de l’État actuel, le Général Mamadi Doumbouya.

Un pays « calme et apaisé »… vraiment ?

C’est devant l’ambassadrice des Pays-Bas en Guinée, Carmen Hagenaars, que le ministre s’est laissé aller à ces confidences. « Aujourd’hui, le pays est calme, apaisé, mobilisé pour le développement », a-t-il assuré. Une déclaration qui, à elle seule, mériterait un débat. Si la Guinée est réellement apaisée, pourquoi tant de crispations autour de la transition ? Pourquoi ces vagues de répression contre des voix discordantes ? Pourquoi cette méfiance persistante de l’opinion face aux annonces officielles ?

Une présidentielle aux contours flous

Le ministre Kouyaté l’a affirmé sans détour : la Guinée ira aux élections après l’adoption de la Constitution. « J’ai mis l’accent sur le fait qu’aucun Guinéen ne sera exclu de la participation dans la vie politique, y compris le chef de l’État actuel », a-t-il précisé chez nos confrères . Autrement dit, le Général Mamadi Doumbouya, arrivé au pouvoir par un coup d’État en 2021, pourrait briguer la magistrature suprême. Une déclaration qui risque de relancer les débats sur la sincérité du processus de transition et sur la véritable intention des autorités.

Un message aux partenaires internationaux

Dr Morissanda Kouyaté n’a pas manqué de glisser un message à l’endroit de la communauté internationale. « Nous respectons tout ce que nous avons sur le plan international. Et nous souhaitons aussi que sur le plan international, on respecte nos choix », a-t-il insisté. Une manière à peine voilée de prévenir d’éventuelles critiques sur le futur processus électoral et l’éventuelle candidature du Général Doumbouya.

La transition serait-elle en train de prendre la forme d’une normalisation politique au profit du pouvoir en place ? Une question qui ne manquera pas d’agiter le débat dans les prochains jours.

Laguinee.info

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