L’histoire aurait pu être parfaite. L’épopée d’une femme, portée par tout un pays, défiant les limites du possible pour inscrire son nom dans le prestigieux Guinness des records. « Le 17 décembre 2024, je m’engageais à battre le dernier RECORD GUINNESS du plus long marathon de cuisine détenu jusque-là par ALAN FISHER qui a cuisiné pendant 119 heures et 57 minutes», a-t-elle mentionné dans un communiqué officiel publié sur son compte Facebook.

Pendant six jours, Zénab Bancé a enchaîné les plats, « 15.000 plats en 131 heures et 30 minutes grâce à votre inestimable soutien. Ce furent 6 jours de communion, 6 jours d’amour incommensurable, 6 jours d’engagement citoyen, 6 jours pendant lesquels je ne me suis jamais sentie seule. » Une performance exceptionnelle, saluée par toute la Côte d’Ivoire.

Mais l’euphorie a laissé place à la désillusion. « Grande fut ma surprise le 5 février 2025 en recevant un mail de RECORD GUINNESS, m’informant que la captation contenait plusieurs plans d’images jugés non conformes aux critères édictés. » Pourtant, toutes les précautions avaient été prises. Des réunions de cadrage avaient été organisées, les règles scrutées, les caméras positionnées. Mais un grain de sable est venu enrayer la machine. « La régie qui nous a accompagnés a, de toute évidence, manqué de rigueur et de professionnalisme. À ce niveau, il n’y a quasiment pas de marge d’erreur tolérée. Hélas ! »

Le verdict est sans appel : « Après la déduction de plusieurs plans d’images non conformes, seules 72 heures ont été validées sur 131 heures et 30 minutes. » Un coup dur, un sentiment d’injustice. Mais Zénab Bancé refuse de se laisser abattre. « Déçue, je le suis ! Mais découragée, non. Et comme les règles le permettent, j’ai sollicité à nouveau RECORD GUINNESS pour me lancer dans un nouveau challenge. Ma requête a été acceptée et la date du 27 mars prochain a été retenue. »

Cette fois, la cheffe ivoirienne ne laissera rien au hasard. « Je vais m’entourer d’une nouvelle équipe technique, plus rigoureuse et plus professionnelle. »

Le combat continue, et la détermination est intacte. « La déception légitime n’efface pas nos efforts. Nous n’avons pas perdu, nous avons appris et nous reviendrons plus forts car, comme on le sait, découragement n’est pas ivoirien ! »

Laguinee.info