lundi, février 24, 2025
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Niger : la dissolution des partis politiques actée

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Coup de tonnerre dans la vie politique nigérienne. À l’issue des assises nationales, une décision majeure a été prise : tous les partis politiques existants sont dissous. Ce bouleversement, approuvé par les 716 délégués présents, s’inscrit dans une refonte institutionnelle profonde, portée par le général de brigade Abdourahamane Tiani.

Fin du système partisan : un nouveau départ sous contrôle

La dissolution des partis politiques marque une rupture sans précédent avec le système en place depuis des décennies. Désormais, le paysage politique nigérien sera régi par une nouvelle charte, instaurant un multipartisme contrôlé. L’objectif affiché est d’assainir la vie politique en limitant l’influence des partis et en interdisant aux fonctionnaires de participer aux activités partisanes.

Barry Bibata Niandou, rapporteuse générale des assises, a détaillé cette réforme radicale :

« Il a été décidé de maintenir la forme républicaine de l’État, son caractère unitaire, démocratique et social, et d’attribuer au président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie le titre de président de la République. De plus, les partis politiques existants sont dissous, avec l’élaboration d’une nouvelle charte instaurant un multipartisme contrôlé et interdisant aux fonctionnaires de participer aux activités partisanes», rapporte africanews.com.

Cette mesure signe la fin des formations politiques traditionnelles et ouvre la voie à un nouveau système où l’État aura la mainmise sur la structuration du jeu politique.

Une transition sous l’autorité du général Tiani

  1. Parallèlement à cette dissolution, les assises ont validé une transition de cinq ans renouvelables, dont la durée pourra être réévaluée selon la situation sécuritaire et l’agenda de la Confédération des États du Sahel. Le général Tiani, désormais président de la République, a affirmé sa détermination à conduire cette transition sans faiblesse : « Vous avez joué votre partition, je jouerai la mienne sans faiblesse et avec dévouement vis-à-vis de mon pays. »

Cette posture ferme traduit une volonté d’instaurer un nouvel ordre politique, où les partis traditionnels n’auront plus leur place.

Vers un contrôle accru de la vie politique

Avec cette dissolution, le Niger entre dans une nouvelle ère politique, où l’encadrement des partis sera strictement défini par les autorités de transition. Si le multipartisme n’est pas totalement aboli, il sera désormais soumis à des règles restrictives, mettant fin au modèle pluraliste qui prévalait jusqu’ici.

Alors que les réformes se mettent en place, une question demeure : ce nouvel ordre politique marquera-t-il un renouveau démocratique ou une concentration du pouvoir au sommet de l’État ?

Laguinee.info

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