Libéré, mais dans quel état ? L’Ambassade des États-Unis à Conakry, tout en affichant un soulagement de façade après la libération d’Abdoul Sacko, exprime une inquiétude profonde concernant sa condition médicale après plusieurs jours de détention dans des conditions inhumaines.
« Nous sommes soulagés, mais à quel coût ? », déclare l’Ambassade. En effet, le leader du Forum des Forces Sociales de Guinée, retrouvé abîmé et torturé, a été victime d’un enlèvement aussi brutal qu’inexpliqué. Ce qui inquiète encore plus, ce n’est pas seulement sa santé dégradée, mais bien le traitement qu’il a subi en captivité, une pratique qui semble de plus en plus courante dans un pays où la justice et l’ordre semblent s’échapper à chaque jour.
L’Ambassade poursuit : « Nous attendons aux côtés du peuple guinéen des résultats concrets d’une enquête sur l’enlèvement de M. Sacko, afin de rendre justice. » Une démarche cruciale, alors que des doutes persistants planent sur la gestion de la situation par les autorités locales. « Ce genre de traitement soulève des questions sur l’engagement de l’État guinéen en matière de respect des droits humains », soulignent les diplomates américains.
Les États-Unis, fidèles à leur rôle de défenseurs des droits humains, attendent désormais de concrètes actions : une enquête rapide et transparente pour comprendre les tenants et aboutissants de cet enlèvement, mais aussi pour faire la lumière sur le sort de ceux qui restent dans l’ombre, à savoir Oumar Sylla alias Fonike Mengue, Mamadou Billo Bah, et Habib Marouane Camara.
« Tout le monde mérite justice », insiste l’Ambassade, mais à l’heure où l’impunité semble régner, la question qui brûle les lèvres de nombreux Guinéens est : jusqu’où les autorités laisseront-elles cette spirale de violences et d’arbitraire s’intensifier ? Les attentes sont claires : des réponses et des actions concrètes. Le temps des discours est révolu.
Laguinee.info