lundi, février 24, 2025
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Secteur minier : comment le ministre Bourouno a-t-il réussi la signature de la convention collective ?

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Depuis plusieurs années, les travailleurs du secteur minier guinéen réclament une amélioration de leurs conditions de travail et une revalorisation salariale. Le climat social s’est tendu au fil des négociations, avec des revendications syndicales de plus en plus pressantes. De son côté, le patronat invoquait la nécessité de préserver l’équilibre économique des entreprises minières.

« Je crois que c’est le chemin de la justice sociale que nous avons emprunté et nous sommes aujourd’hui conduits au carrefour de la prospérité des travailleurs du secteur minier et de la croissance durable des entreprises qui y évoluent », rapporte africaguinee.com

Les négociations : un long chemin vers l’accord

L’année 2024 a été marquée par des échanges intenses entre le gouvernement, les syndicats et les employeurs. Les discussions ont connu plusieurs blocages, notamment sur la grille salariale et les droits syndicaux. L’implication personnelle du président Mamadi Doumbouya et du Premier ministre a permis de rapprocher les positions et de trouver un compromis.

« Grâce à l’orientation stratégique du Chef de l’État et à l’implication personnelle du Premier ministre, Chef du gouvernement, les discussions ont pu surmonter les blocages pour déboucher sur un compromis historique. C’est la preuve que le dialogue social est l’outil le plus puissant pour garantir la paix sociale et la prospérité collective », mentionne notre source.

Une signature historique

Le 14 février 2025, l’accord tant attendu a été signé. La convention collective fixe désormais un salaire minimum de 2 600 000 GNF pour les ouvriers non qualifiés et 8 500 000 GNF pour les agents de maîtrise. D’autres avancées notables sont à souligner :

  • Une meilleure prise en charge des primes de départ à la retraite,
  • Une reconnaissance renforcée du droit syndical,
  • Des mesures pour améliorer la sécurité et les conditions de travail,
  • Une priorité d’embauche pour les Guinéens,
  • La création de commissions paritaires pour assurer le suivi de l’accord.

« Cette convention est un véritable instrument de modernisation des pratiques managériales et de redistribution des richesses, conformément à la vision du Président de la République. »

Les perspectives : un modèle à consolider

L’application de cette convention sera surveillée de près. L’Inspection générale du travail sera renforcée pour assurer le respect des engagements pris. Des inspecteurs supplémentaires seront recrutés, et un programme de digitalisation des contrôles sera mis en place.

« Parmi les priorités que je me suis assignées cette année, c’est le renforcement des capacités techniques et opérationnelles de l’Inspection Générale du Travail. Je vais recruter plus d’inspecteurs du travail parmi les fonctionnaires, je vais lancer de grands programmes de formation et de professionnalisation, je vais équiper les inspecteurs et les contrôleurs du travail. Nous allons aussi dématérialiser les rapports d’inspection et de contrôle pour me permettre de suivre en temps réel le baromètre social ».

Par ailleurs, le ministre du Travail, Faya François Bourouno, annonce que d’autres secteurs suivront cette dynamique : « Conformément aux instructions du Chef de l’État, d’autres conventions collectives seront incessamment entreprises, notamment pour les secteurs tels que le BTP, l’industrie, les médias, etc. »

Un dialogue social renforcé

Depuis son arrivée à la tête du ministère du Travail, Faya François Bourouno a mis en place une méthode qui semble porter ses fruits. La concertation entre les différentes parties prenantes a permis d’éviter des tensions majeures.

« Il n’y a pas de secret, mais une méthode : écoute, dialogue et transparence. J’ai toujours privilégié un dialogue social permanent, sincère, où chaque partie peut exprimer librement ses préoccupations. Dès ma prise de fonction, j’ai rencontré les différentes parties prenantes pour instaurer un climat de confiance. La clé du succès est d’anticiper les conflits et de rechercher des solutions équilibrées en privilégiant toujours la concertation. »

Avec cette convention collective, la Guinée franchit une étape décisive dans la modernisation du dialogue social et la promotion du travail décent. Pour Faya François Bourouno, le cap est clair : « Le dialogue social doit rester notre boussole. Ensemble, continuons à bâtir une Guinée plus juste, plus prospère et plus solidaire, où chaque travailleur pourra bénéficier des fruits de nos richesses nationales. »

Laguinee.info

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