Alors que des voix s’élèvent au sein du gouvernement et de l’administration pour encourager le général Mamadi Doumbouya à briguer la prochaine présidentielle, le RPG Arc-en-ciel adopte une posture diamétralement opposée. L’ancien parti au pouvoir exhorte le chef de la junte à ne pas céder à cette pression et à respecter ses engagements initiaux.
Entre appels et mises en garde
L’ancien député Mohamed Lamine Kamissoko, figure du RPG Arc-en-ciel, ne mâche pas ses mots. « S’il y a problème, c’est lui qui aura parjuré », avertit-il, estimant que Mamadi Doumbouya peut encore redresser la barre. « Peut-être qu’il est encore très jeune. Il peut mener à bien cette transition, bien qu’il ait fait des fautes graves, se racheter, aller se former et revenir sur la scène politique. Tout ça, c’est possible », analyse-t-il.
Mais pour cela, le chef de la junte devrait, selon Kamissoko, ignorer les sirènes qui le poussent vers une candidature. « Je lui demande de ne pas écouter les gens qui sont en train de le conduire à l’abattoir », martèle-t-il, laissant entendre que toute ambition présidentielle pourrait s’avérer périlleuse.
Un engagement sous le regard du peuple
La question de la parole donnée reste au cœur des préoccupations du RPG Arc-en-ciel. « Il ne faut pas jurer devant le peuple pour dire : ‘’Je ne ferai pas ça’’, et que tu le fasses. C’est très dangereux », rappelle l’ancien parlementaire. Une référence implicite aux déclarations passées du général Doumbouya, qui avait affirmé sa volonté de conduire une transition avant de rendre le pouvoir aux civils.
Alors que le débat enfle et que les partisans d’une candidature du chef de la junte se font entendre, la pression monte sur Mamadi Doumbouya. Choisira-t-il de se conformer à son engagement initial ou cédera-t-il aux sollicitations grandissantes ? Pour l’instant, le principal intéressé garde le silence.
Laguinee.info