mercredi, février 19, 2025
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«L’avenir des radios en Guinée est très incertain», Michel Yaradouno, Baraka FM

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Ce jeudi 13 février, le monde célèbre la Journée internationale de la radio, proclamée en 2011 par l’UNESCO. À Kankan, l’événement n’a pas donné lieu à une commémoration festive, mais plutôt à une réflexion sur l’avenir des médias audiovisuels, dans un contexte où plusieurs radios ont été contraintes de fermer.

Une journée de réflexion plutôt que de célébration

Laye Famo Condé, président des journalistes de la région de Kankan (AJRK), estime que cette journée devrait être consacrée à un diagnostic des défis rencontrés par les radios locales.

« À Kankan, nous sommes passés de 14 à 12 radios. Il ne suffit pas de constater leur existence, il faut aussi s’interroger sur leur fonctionnement : quelles sont les difficultés qu’elles rencontrent ? Comment les journalistes sont-ils traités ? L’accès à l’électricité est un problème majeur, et beaucoup de journalistes doivent exercer d’autres activités pour survivre. Malgré leur engagement, les conditions restent précaires et les subventions insuffisantes. »

Selon lui, il est impératif de trouver des solutions pour assurer la viabilité des radios locales et éviter qu’elles ne disparaissent progressivement.

Un avenir incertain pour les radios en Guinée

Michel Yaradouno, directeur commercial de la radio Baraka FM, partage les mêmes inquiétudes. Pour lui, la situation des médias guinéens s’est considérablement détériorée ces derniers mois.

« Plusieurs radios ont été fermées par l’État, mettant au chômage de nombreux employés. Cette situation est préoccupante. Même les journalistes qui faisaient autrefois figure de modèles sont aujourd’hui en difficulté. L’avenir des radios en Guinée est très incertain, et j’espère que les autorités reviendront sur leurs décisions pour permettre leur réouverture. »

Un rôle essentiel pour la paix et la cohésion sociale

De son côté, Mamadi Kansan Doumbouya, directeur régional de l’information et de la communication de Kankan et Faranah, met en avant l’importance de la radio dans la préservation de la paix sociale.

« La radio joue un rôle crucial dans nos communautés. C’est un vecteur de paix et de cohésion sociale. À Kankan, je suis fier du travail accompli par les radios et leurs journalistes, qui mettent l’intérêt du pays avant tout. »

Un paysage radiophonique en mutation

À ce jour, une dizaine de stations continuent d’émettre à Kankan, informant la population locale malgré les défis structurels et financiers. Mais jusqu’à quand ? Si les difficultés actuelles persistent, la radio, pourtant pilier de l’information et du débat public, risque de perdre son rôle central dans la vie sociale et politique de la région.

De Kankan, Karifa Kansan Doumbouya, pour laguinee.info

 

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