Le bras de fer judiciaire autour du leader du Mouvement Démocratique Libéral (MoDeL), Aliou Bah, prend une nouvelle tournure. Condamné à deux ans de prison pour offense au chef de l’État, l’opposant voit désormais son dossier porté devant les juridictions supranationales. Ses avocats, déterminés à obtenir sa libération, ont annoncé ce jeudi 13 février 2025, lors d’une conférence de presse, qu’une plainte a été déposée auprès de la Cour de justice de la CEDEAO.
La CEDEAO en renfort
Selon Me Pépé Antoine Lamah, membre du collectif de défense, cette initiative s’inscrit dans une volonté d’exposer les « violations manifestes » qui ont entaché la procédure contre Aliou Bah.
« Au regard des violations manifestes qui ont caractérisé cette procédure cavalière, et en accord, bien entendu, avec M. Mamadou Aliou Bah, une plainte a été déposée avant-hier au greffe de la Cour de justice de la CEDEAO. Cette plainte a été accompagnée d’une demande de soumission à une procédure accélérée. L’État guinéen a reçu hier notification de notre plainte », a déclaré l’avocat.
En parallèle, le collectif a également interjeté appel au niveau national, exigeant un traitement en urgence du dossier.
Un combat qui dépasse les frontières
Aliou Bah, qui rejette catégoriquement les faits qui lui sont reprochés, devient ainsi le symbole d’un bras de fer entre l’opposition et les autorités guinéennes. L’enjeu dépasse désormais les frontières nationales, et la bataille judiciaire pourrait bien s’internationaliser davantage.
Reste à voir comment la CEDEAO réagira face à cette requête et si l’État guinéen acceptera de jouer le jeu du droit supranational. Une chose est sûre : le dossier Aliou Bah est loin d’être clos.
Laguinee.info