Condamné à deux ans de prison ferme pour offense et diffamation envers le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, Aliou Bah, leader du Mouvement démocratique libéral (MoDeL), voit son dossier prendre une nouvelle tournure. Ses avocats ont interjeté appel et porté l’affaire devant la Cour de justice de la CEDEAO, dénonçant des violations de ses droits fondamentaux.
Un recours auprès de la CEDEAO
Réunis en conférence de presse, les avocats du leader politique ont annoncé le dépôt officiel d’une plainte auprès de la juridiction ouest-africaine. Me Pépé Antoine Lamah, membre du collectif de défense, a justifié cette démarche par ce qu’il qualifie de « violations manifestes » des droits de leur client.
« En accord avec notre client, une plainte a été déposée avant-hier au greffe de la Cour de justice de la CEDEAO afin que lumière soit faite sur cette procédure cavalière », a-t-il déclaré.
Un appel en attente d’examen
Parallèlement à cette saisine, les avocats d’Aliou Bah ont également fait appel du verdict prononcé en Guinée. Me Lamah a précisé que la procédure suit son cours, soulignant que c’est au procureur général d’accomplir les formalités nécessaires à l’examen du recours.
Selon l’article 593 du Code de procédure pénale, la cour d’appel dispose d’un délai de trois mois à compter du 7 janvier 2025 pour statuer sur l’affaire.
Alors que la justice guinéenne est attendue sur ce dossier, le recours à la CEDEAO pourrait ajouter une dimension régionale à cette affaire déjà sensible. Reste à savoir comment l’organisation sous-régionale réagira face à cette requête.
IAC, pour Laguinee.info