Dans l’après-midi du mercredi 11 février, un violent incendie a réduit en cendres le grand atelier de menuiserie de Dabondy, l’un des plus importants du quartier. Le sinistre, dont l’origine serait accidentelle, a causé d’importantes pertes matérielles, plongeant plusieurs travailleurs dans une détresse totale.

Selon les témoignages recueillis sur place, l’incendie aurait été provoqué par des déchets alimentaires jetés dans un fossé par des riverains. Le vent aurait ensuite propagé les flammes, qui ont rapidement atteint l’atelier, embrasant en quelques instants le bois, les matelas et autres matériaux inflammables.

Les premières personnes à donner l’alerte auraient été des enfants du quartier, mais malgré l’intervention rapide des riverains, le feu s’est propagé à une vitesse incontrôlable, ne laissant quasiment aucune chance de sauver les biens et équipements des artisans.

Un centre d’activité économique anéanti

L’atelier de Dabondy était un véritable pôle économique pour de nombreux artisans et commerçants du secteur. Menuisiers, tapissiers, boutiquiers et autres travailleurs y exerçaient leurs activités quotidiennes. Aujourd’hui, tous se retrouvent sans ressources, avec des pertes difficilement quantifiables.

Aboubacar Camara, menuisier et vice-président de l’union des artisans du quartier, témoigne avec émotion :

« Nous avons beaucoup perdu. Nous ne pouvons pas exactement dire combien de lits, d’armoires ou d’autres objets sont partis en fumée, ni donner une estimation financière des dégâts. Ce que nous savons, c’est que tout notre stock de produits prêts à la vente a disparu. »

L’ampleur de la catastrophe est telle que certains artisans envisagent de quitter le métier, faute de moyens pour redémarrer.

L’approche du ramadan, une source d’inquiétude

L’incendie survient à un moment critique pour les artisans, alors que le mois de ramadan approche. Traditionnellement, cette période est l’une des plus rentables pour eux, avec une forte demande en mobilier et en équipements de maison.

« Bientôt, le mois de ramadan va arriver. Mais aujourd’hui, ces ateliers étaient notre seule source de revenus. Tout ce que nous avions à vendre est parti en fumée. Nous ne savons pas comment nous allons faire pour nourrir nos familles, » explique Aboubacar Camara, visiblement inquiet pour l’avenir.

Un appel à la solidarité nationale

Face à cette situation désastreuse, les victimes lancent un appel pressant aux autorités et aux personnes de bonne volonté pour les aider à se relever.

« Nous demandons au président de la République de nous aider. Nous avons tout perdu et nous avons besoin d’un soutien urgent pour redémarrer notre activité, » insiste le vice-président de l’union des artisans.

Aujourd’hui, ces travailleurs, autrefois fiers de subvenir aux besoins de leurs familles grâce à leur métier, se retrouvent démunis et sans perspectives. Ils espèrent une réaction rapide du gouvernement et des acteurs économiques pour les aider à reconstruire leurs ateliers et relancer leurs activités.

IAC, pour Laguinee.info