Condamné définitivement dans l’affaire dite des écoutes, l’ancien président Nicolas Sarkozy s’est exprimé ce vendredi sur son compte Facebook, annonçant sa décision de « mettre entre parenthèses » ses activités publiques et de renoncer à toute expression médiatique, à l’exception de ce message. Une décision marquée par un mélange de combativité et de résilience face à ce qu’il qualifie de « sentiment d’injustice ».

Une peine confirmée, un recours en préparation

Reconnu coupable de corruption et de trafic d’influence, Nicolas Sarkozy avait vu sa condamnation confirmée en appel en mai dernier, une décision désormais définitive. Dans son message, l’ancien chef de l’État a déclaré avoir accepté l’application de la peine « sans surprise ni nouveauté ». Il a précisé avoir volontairement renoncé à certains aménagements que la loi lui permettait, pour éviter de donner l’impression de bénéficier de privilèges.

Sarkozy a toutefois annoncé qu’il portera son dossier devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). « Le recours sera déposé avant la fin du mois », a-t-il indiqué, soulignant son espoir de voir la juridiction européenne reconnaître une éventuelle injustice.

Un retrait temporaire de la scène publique

Dans un geste qu’il qualifie de respectueux envers les « éminentes fonctions » qu’il a occupées, Nicolas Sarkozy a décidé de suspendre ses activités publiques en tant qu’ancien président. Une mesure qu’il accompagne d’un retrait des médias, affirmant qu’il continuera toutefois à exercer ses activités professionnelles.

Cette annonce marque un tournant pour l’ancien locataire de l’Élysée, qui était jusque-là resté actif sur la scène politique et médiatique.

Un message personnel empreint d’émotion

L’ancien président a également tenu à adresser des remerciements appuyés à ses soutiens. « Ces marques de fidélité sont bouleversantes« , écrit-il, évoquant le réconfort apporté par les milliers de messages reçus de Français. Malgré cette reconnaissance, Sarkozy insiste sur le fait qu’il refuse de se considérer comme une victime. « En regard, le tort qui m’a été causé est anecdotique« , a-t-il affirmé, relativisant sa situation face aux souffrances que traverse la société française.

Un combat acharné pour la vérité

Fidèle à son caractère combatif, Nicolas Sarkozy a conclu son message en réaffirmant sa détermination à lutter contre ce qu’il qualifie de « mensonge, calomnie et manipulation ». « Je me battrai sans relâche et sans baisser la tête », a-t-il martelé, laissant entrevoir une bataille juridique et médiatique de longue haleine pour défendre sa vérité.

Cette déclaration intervient dans un contexte où l’ancien président reste une figure clivante, mais dont l’influence politique et médiatique demeure importante. Reste à voir comment cette nouvelle étape impactera son héritage et son avenir.

Laguinee.info