Le Général Amara Camara, ministre Secrétaire Général de la Présidence et porte-parole de l’institution, s’est exprimé vendredi dans l’émission « On fait le point » sur les récentes poursuites visant d’anciens responsables du régime du CNRD, traduits devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
Ces personnalités, parmi lesquelles figurent les anciens directeurs généraux des Douanes et des Impôts, sont accusées de gestion présumée frauduleuse des fonds publics. En attendant leur procès, elles ont été placées sous mandat de dépôt à la Maison centrale.
Une lutte contre la corruption ou des rivalités internes ?
À la question de savoir si ces poursuites illustrent une véritable volonté de lutter contre la mauvaise gestion ou une guerre de clans au sommet de l’État, le Général Camara a répondu sans ambiguïté :
« Le patron que moi je sers, que je fréquente au quotidien, dans ses œuvres et ses actes, face à sa propre personne, sa main ne tremblera pas. À plus forte raison un autre citoyen. »
Le ministre a insisté sur l’impartialité du processus, soulignant que la justice suit son cours et que le président Mamadi Doumbouya ne protège personne. Selon lui, ces affaires ne sont pas liées à des rivalités politiques internes, mais à des faits présumés de mauvaise gestion mis en lumière. Il a ajouté :
« Face à la corruption, le président Doumbouya n’a ni amis, ni famille, ni alliés, ni clan. Chacun rendra compte de ce qu’il a fait ou pourrait faire. »
Un engagement réaffirmé
Lors de son adresse aux Guinéens en décembre 2023, le président Doumbouya avait promis une tolérance zéro envers la corruption et les détournements de fonds publics. Le Général Camara a rappelé cet engagement, précisant :
« Le président Mamadi Doumbouya n’est pas la justice, mais il ne couvrira personne face à la justice. »
Pour l’heure, les accusations portées contre les anciens cadres du régime restent à examiner devant la CRIEF. Ces dossiers marquent une nouvelle étape dans la lutte contre la mauvaise gestion, un enjeu clé pour le gouvernement de transition.
Reste à savoir si ces efforts aboutiront à des résultats concrets et durables ou s’ils renforceront les critiques de ceux qui y voient une instrumentalisation politique. En attendant, les Guinéens scrutent avec attention l’évolution de ces affaires.
Laguinee.info