La douleur s’intensifie à Goma, où la population enterre ses morts dans une atmosphère chargée de tristesse et d’incertitude. Le bilan provisoire de la catastrophe est accablant : près de 2 000 victimes selon les autorités locales, un chiffre légèrement dépassé d’après les estimations des Nations unies.
Selon africanews.com, les équipes de la Croix-Rouge, débordées, procèdent à des inhumations dans des fosses communes au cimetière de l’Itigi Don Bosco. Sous le regard impuissant des habitants, des corps sont déposés les uns après les autres, alors que de nombreuses familles n’ont toujours pas retrouvé leurs proches. Certains corps restent coincés dans des zones difficiles d’accès, aggravant le sentiment d’abandon parmi les survivants.
Une crise humanitaire sans précédent
Les infrastructures médicales de Goma sont submergées par le nombre élevé de blessés nécessitant des soins urgents. Les hôpitaux manquent de ressources, et l’accès aux médicaments reste limité. Dans ce contexte de chaos, l’aide internationale peine à répondre à l’ampleur des besoins, laissant des milliers de familles dans une situation de grande précarité.
Parallèlement, les violences armées dans l’est de la République démocratique du Congo ne faiblissent pas. Les Nations unies ont rapporté de violents affrontements mardi entre les forces armées congolaises et les rebelles, notamment le groupe M23. Ces combats, qui s’intensifient malgré les appels à la trêve, aggravent la situation sécuritaire déjà fragile dans la région.
Un cessez-le-feu contesté
Le gouvernement congolais a réagi fermement à la déclaration de cessez-le-feu annoncée par le M23, la qualifiant de « fausse communication ». Kinshasa exige également le retrait immédiat des forces rwandaises, accusées de soutenir les rebelles, de la ville de Goma. Cette escalade diplomatique ne fait qu’alimenter les tensions, alors que la population réclame un retour à la paix et à la sécurité.
Entre espoir et désespoir
Goma pleure ses disparus tout en tentant de survivre à une double crise humanitaire et sécuritaire. Les habitants, accablés par la douleur, aspirent à une fin rapide des violences et à des mesures concrètes pour reconstruire leur quotidien. Cependant, face à la lenteur des réponses internationales et à l’instabilité politique, l’avenir reste incertain pour cette ville déjà meurtrie par les conflits passés.
L’heure est à la solidarité et à l’action urgente pour alléger les souffrances de Goma et de ses habitants. Mais pour cela, la communauté internationale et les autorités locales devront surmonter les divisions et placer l’humanité au cœur de leurs priorités.
Laguinee.info
