Les procès en appel de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara, et de l’ancien ministre de la Défense, Mohamed Diané, se sont ouverts ce mardi 4 février 2025 devant la chambre d’appel de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Une audience marquée par une question préjudicielle soulevée dès l’entame des débats.
Le procureur spécial Aly Touré a interpellé la Cour sur la capacité du juge Françis Kova Zoumanigui à présider ces affaires en appel. Le magistrat avait, en effet, été impliqué dans l’examen de ces dossiers en première instance, bien qu’il n’y ait rendu aucune décision. Cette interrogation a divisé les avocats des deux parties.
Divergences entre les défenses
L’équipe de défense d’Amadou Damaro Camara n’a exprimé aucune objection quant à la présidence de l’audience par le juge Kova Zoumanigui, estimant que son rôle antérieur dans le dossier ne compromettait pas l’impartialité du processus. En revanche, la défense de Mohamed Diané, alias Kim, a demandé à ce que le magistrat se récuse, invoquant un risque de partialité.
Décision de renvoi
Après avoir entendu les arguments des différentes parties, le juge Françis Kova Zoumanigui a pris la décision de se désister. Il a renvoyé les affaires au 20 février 2025 pour permettre la mise en place d’une nouvelle composition de la Cour. Dans sa déclaration, il a précisé :
« La Cour constate que M. Françis Kova Zoumanigui a connu la présente affaire à l’instance comme magistrat. En conséquence, renvoie ladite cause à jeudi 20 février 2025 à 9h00 pour une nouvelle composition. Le tout en application des dispositions de l’article 740.5 et du code de procédure pénale dans l’intérêt de la loi. »
Cette décision, conforme au cadre juridique, vise à garantir une justice équitable et impartiale pour les deux anciens responsables politiques. Le report de l’audience laisse désormais la place à une attente jusqu’au 20 février, où les débats pourront reprendre sous une nouvelle présidence.
Laguinee.info