Le dossier explosif de « faux et usage de faux en écriture publique et abus de confiance » impliquant trois anciens ministres, dont Dr Ousmane Kaba, a connu un rebondissement inattendu. Ce lundi, l’audience a été suspendue suite à une altercation pour le moins inhabituelle entre Me Tènenké Touré, avocate de la partie civile, et les avocats de la défense.

Tout a commencé par un simple mot… ou plutôt par l’absence d’un mot. Refusant catégoriquement d’appeler l’ancien ministre des Finances « monsieur », Me Touré a déclenché une vive réaction des avocats de Dr Kaba, qui ont jugé ce manque de courtoisie intolérable. « Un peu de respect pour notre client, s’il vous plaît », ont-ils insisté, espérant désamorcer la tension.

Mais l’avocate n’a pas cédé un pouce de terrain. « Il est comme tous les autres justiciables. Je ne l’appellerai jamais monsieur. Je l’appelle par son nom », a-t-elle rétorqué, les yeux rivés sur la cour. Une déclaration qui a jeté un froid dans la salle, transformant ce qui aurait dû être un débat juridique en duel verbal.

Face à cet échange tendu, le président du tribunal n’a eu d’autre choix que de suspendre l’audience, laissant planer le doute sur la suite de cette affaire déjà hautement médiatisée.

Ce nouvel épisode pose une question cruciale : le respect des titres honorifiques doit-il primer sur l’égalité devant la justice ? En attendant la reprise des débats, l’affaire Dr Ousmane Kaba continue d’alimenter les discussions, tant dans les couloirs du palais que dans l’opinion publique.

Les yeux restent braqués sur cette saga judiciaire où chaque mot, chaque geste, semble peser lourd.

Laguinee.info