Dans un contexte de brouilles politiques persistantes, le gouvernement guinéen tente de jouer la carte du dialogue et du consensus. Un référendum en préparation et des discussions ouvertes avec les acteurs politiques figurent parmi les principaux axes annoncés pour apaiser le climat. Mais derrière les discours conciliants, les lignes rouges sont clairement tracées.
Un référendum dans les tuyaux
Le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, a dévoilé les grandes lignes de la démarche en cours. Selon lui, le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation s’apprête à dévoiler un calendrier pour le référendum. Cependant, avant ce grand rendez-vous démocratique, les discussions autour de la loi électorale qui encadrera ce processus restent prioritaires. « Actuellement, ce qui est dans les tuyaux, ce sont les discussions sur la loi électorale qui va encadrer le référendum. Et derrière ça, aller vers le référendum« , a-t-il déclaré selon visionguinee.com.
Un dialogue… sous conditions ?
Si le gouvernement insiste sur sa main tendue, il affiche également une certaine fermeté face aux préalables posés par certains partis politiques. « Le dialogue s’est déroulé en Guinée et il va continuer à se dérouler. La main du gouvernement reste tendue pour tous ceux qui veulent participer », a assuré le ministre. Cependant, il a clairement rejeté les « desideratas » de ceux qu’il qualifie d’acteurs politiques récalcitrants.
« Quand on est sincère et qu’on veut aller à un dialogue dans un pays en construction, on ne pose pas de préalables. On participe et on pose ses exigences au cours du dialogue« , tranche Ousmane Gaoual Diallo, en fixant les règles du jeu.
Un pari sur l’apaisement ou un bras de fer ?
L’appel au dialogue semble répondre à une volonté de légitimer les démarches en cours et d’apaiser les tensions. Mais ce rejet catégorique des « conditions préalables » risque d’alimenter les critiques des opposants, qui accusent souvent le gouvernement de mener un dialogue à sens unique.
En attendant l’annonce du calendrier référendaire, la balle semble dans le camp des acteurs politiques. Accepteront-ils de participer sans poser leurs exigences en amont, ou choisiront-ils de maintenir la pression sur les autorités de transition ? Une chose est sûre : le climat politique guinéen reste sous haute tension, et les prochains jours s’annoncent décisifs.
Laguinee.info