jeudi, janvier 30, 2025
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Non-publication du contrat Simandou : que cache vraiment le gouvernement ?

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La question de la transparence autour du projet Simandou, considéré comme l’un des plus grands gisements de fer au monde, enflamme les débats en Guinée. Alors que la législation oblige le gouvernement à rendre publics les contrats miniers, celui de Simandou reste dans l’ombre. Une situation qui suscite de nombreuses interrogations et attise les suspicions.

Le lundi 27 janvier 2025, lors de son passage sur le plateau de la Radiodiffusion Télévision Guinéenne (RTG), le Premier ministre Amadou Oury Bah a tenté de justifier cette opacité. Interrogé sur le sujet, il a défendu le caractère confidentiel du contrat en évoquant des « intérêts stratégiques majeurs ». Selon lui, rendre public ce document pourrait nuire à la Guinée dans un contexte de forte concurrence internationale :

« Chaque pays défend ses intérêts, et la diffusion d’informations stratégiques majeures peut porter préjudice. Est-ce qu’un gouvernement responsable mettrait sur la place publique sa stratégie nucléaire ou industrielle ? », a-t-il déclaré, balayant les accusations d’un éventuel manque de transparence.

Face à cette réponse, les journalistes n’ont pas manqué de souligner que l’absence de transparence pourrait affaiblir l’adhésion populaire au projet. Mais le Premier ministre a rétorqué avec assurance :

« Le peuple est déjà acquis parce qu’il voit ce qui est en train d’être construit. Ce que le peuple veut, c’est du transport ferroviaire, de l’emploi, une amélioration de son niveau de vie. »

Pour Amadou Oury Bah, il ne s’agit donc pas d’un refus de transparence, mais d’un timing stratégique. Il appelle à la patience, tout en rejetant les accusations de dissimulation :

« Laissez chaque chose en son temps. Cette volonté sournoise de croire qu’il y a quelque chose de caché derrière est infondée. »

Cependant, cette posture divise. Si certains défendent la nécessité de protéger les intérêts nationaux face à des enjeux géopolitiques complexes, d’autres rappellent que la transparence reste un pilier fondamental pour garantir la confiance des citoyens et prévenir d’éventuelles dérives.

En attendant, le mystère autour du contrat de Simandou persiste. La Guinée, riche de son sous-sol mais souvent appauvrie par des gestions opaques, saura-t-elle conjuguer stratégie et transparence ? Une question qui mérite bien plus qu’une justification dans un studio télé.

Laguinee.info

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