Le Forum des Forces Sociales de Guinée (FFSG) a brisé le silence après la publication du rapport de la Mission d’évaluation des besoins électoraux (NAM) des Nations Unies. Si ce document, fruit d’une mission en novembre 2024, offre une photographie lucide de la situation socio-politique du pays, il suscite aussi colère et frustration.
Une lucidité saluée… mais des oublis qui dérangent
Pour le FFSG, le rapport de l’ONU a le mérite de pointer les dysfonctionnements majeurs du processus de transition en Guinée. Mais son silence sur deux questions cruciales fait grincer des dents :
La non-candidature des membres de la Transition, un engagement pourtant inscrit dans la Charte.
L’absence d’un organe électoral indépendant, essentiel pour des élections crédibles et acceptées.
Des lacunes perçues comme un coup de frein à un retour véritable à l’ordre constitutionnel.
Dialogue ou piège ?
L’appel de la NAM au dialogue entre les acteurs socio-politiques est accueilli avec scepticisme. Après trois ans et demi de promesses non tenues et de violations répétées, le FFSG exige des garanties claires : comment s’assurer que les engagements à venir ne finiront pas, eux aussi, au placard ?
Le cri d’alerte des Forces Sociales
Face à l’inaction et à l’impasse, les Forces Sociales interpellent la communauté internationale : stop aux diagnostics sans suite ! Ce rapport, bien que perfectible, doit servir de boussole pour des solutions concrètes, et non d’alibi pour prolonger le statu quo.
En Guinée, le temps des discours est révolu. Pour le FFSG, seule une action déterminée, portée par un véritable engagement patriotique, pourra transformer l’espoir suscité par ce rapport en réalité démocratique. Reste à savoir si les acteurs concernés entendront cet appel.
Laguinee.info