vendredi, janvier 31, 2025
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Bah Oury : «Ceux qui appellent au coup d’État subiront la rigueur de la loi»

À LIRE AUSSI

spot_img

Dans une déclaration choc diffusée sur la Radio Télévision Guinéenne (RTG), le Premier ministre Amadou Oury Bah a révélé que plusieurs responsables politiques ont été convoqués par le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, suite à des appels au coup d’État lancés par des figures de l’opposition, dont l’ancien président Alpha Condé. Une situation qui, selon lui, menace la stabilité du pays et rappelle les sombres heures de la crise institutionnelle de 2021.

« Les acteurs politiques qui veulent qu’on utilise l’ancien fichier électoral pour aller vite, c’est pour aller à la catastrophe. L’ancien fichier a déjà conduit à 200 morts. Est-ce responsable ? », a interrogé le Premier ministre, visiblement ému, lors de l’émission « On fait le Point« . Il a dénoncé une « irresponsabilité » de la part de certains leaders politiques qui, selon lui, cherchent à précipiter le pays dans une nouvelle crise institutionnelle.

Des appels subversifs qui divisent

Amadou Oury Bah n’a pas mâché ses mots en pointant du doigt ceux qui, selon lui, appellent à une « interruption par les forces de défense et de sécurité ». « Ces mêmes personnes qui, aujourd’hui, appellent à un coup d’État, étaient autrefois en charge de parler et d’agir au nom du peuple de Guinée. Est-ce responsable ? », a-t-il lancé, avant de prévenir : « L’impunité, c’est fini. »

Le Premier ministre a confirmé que le ministre de l’Administration du Territoire a convoqué plusieurs responsables politiques pour leur demander s’ils assumaient les déclarations de leurs leaders. « S’ils disent qu’ils assument, l’administration prendra ses décisions conformément à la Charte », a-t-il averti, ajoutant que le ministre de la Justice et celui des Affaires étrangères sont également prêts à agir pour préserver la sécurité nationale et informer la communauté internationale.

Une mise en garde sans équivoque

Amadou Oury Bah a également dénoncé l’utilisation de l’argent pour influencer l’opinion publique et déstabiliser le pays. « Ceux qui ont accumulé de l’argent et l’utilisent pour acheter des influenceurs et des médias, sachez que l’impunité, de ce côté-là, c’est fini », a-t-il martelé. Une déclaration qui semble viser directement les opposants les plus virulents, accusés de manipuler l’information pour semer le chaos.

Cependant, le Premier ministre a tenu à nuancer ses propos en précisant que certains acteurs politiques convoqués se sont désolidarisés des appels subversifs de leurs leaders. « La responsabilité est individuelle », a-t-il souligné, tout en annonçant que le gouvernement publiera, le moment venu, les procès-verbaux des entretiens menés avec ces responsables.

Un pays à la croisée des chemins

La Guinée, encore marquée par les violences post-électorales de 2021 et la transition politique qui a suivi, semble une nouvelle fois au bord de la crise. Les déclarations du Premier ministre témoignent d’une volonté ferme de préserver la stabilité du pays, mais elles risquent aussi d’attiser les tensions politiques.

Alors que la communauté internationale observe la situation avec attention, une question demeure : ces mises en garde suffiront-elles à dissuader les acteurs politiques les plus radicaux, ou la Guinée est-elle condamnée à revivre les erreurs du passé ? Une chose est sûre, selon Amadou Oury Bah : « La rigueur de la loi s’appliquera à tous ceux qui menacent la paix et la stabilité de notre nation. »

 

Laguinee.info

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS