Un drame troublant s’est produit dans la nuit du dimanche 26 janvier au lundi 27 janvier 2024 dans la commune urbaine de Siguiri. Le corps sans vie d’Ibrahima Camara, un homme d’une quarantaine d’années, marié et père de quatre enfants, a été retrouvé à l’hôtel Providence, situé dans le quartier Sokoura.
Un appel macabre
Dr Abdoul Bachir Condé, médecin légiste, a été contacté par le commissariat central de Siguiri suite à cette découverte. Selon ses déclarations, « le procureur de la République près du tribunal de première instance de Siguiri a été informé et a ordonné l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances de cette situation ».
Une réservation nocturne suspecte
D’après le gérant de l’établissement, la chambre avait été réservée la veille, vers 22 heures, par une femme qui aurait ensuite rejoint le défunt sur place. « Elle m’avait appelé pour réserver une chambre jusqu’au matin. Plus tard, un homme est arrivé à moto, et ils sont entrés ensemble dans la chambre », a-t-il relaté.
Le lendemain matin, l’équipe de nettoyage a remarqué l’absence de réponse dans la chambre occupée par le couple. Alerté, le gérant a dû forcer la porte pour découvrir Ibrahima Camara étendu sans vie, tandis que la femme avait disparu.
Des indices troublants
Lors de la fouille de la chambre, plusieurs éléments intrigants ont été découverts. Un jus ouvert portant la marque « Rama », soupçonné d’avoir été mélangé avec une substance suspecte, a été retrouvé sur le lit. Neuf bidons d’un jus nommé « Cicloun », connu pour ses propriétés excitantes, ont également été saisis.
Dr Condé a précisé que le corps ne présentait aucun signe de violence physique, mais montrait des symptômes d’hyperexcitation. « Les nerfs, les muscles et le visage étaient extrêmement tendus, indiquant une réaction liée aux produits consommés », a-t-il expliqué.
Une enquête en cours
La disparition de la femme, désormais introuvable, suscite de nombreuses interrogations. Les autorités locales, en collaboration avec le procureur, poursuivent leurs investigations pour déterminer les causes exactes du décès et retrouver la mystérieuse accompagnatrice.
Ce drame met une fois de plus en lumière les dangers liés à la consommation de produits excitants et soulève des questions sur la sécurité dans certains établissements d’hébergement.
Kankan Karifa Kansan Doumbouya, pour LaGuinee.info