La Haute Autorité de la Communication (HAC) a annoncé, dans une décision datée du 27 janvier 2025, l’interdiction du site d’informations www.depecheguinee.com sur toute l’étendue du territoire national. Cette mesure fait suite à la publication d’une tribune libre signée par un certain Samir Moussa, contenant, selon la HAC, des propos incitant « à l’insurrection et au trouble à l’ordre public ».
Dans sa décision, la HAC rappelle que le site avait déjà été suspendu en janvier 2024 pour une période de neuf mois en raison de « manquements professionnels ». L’institution affirme également avoir tenté, sans succès, de joindre l’administrateur du site, Abdoul Latif Diallo.
Les bases juridiques de la décision
La HAC fonde son interdiction sur plusieurs textes législatifs, notamment :
La loi organique L2010/02/CNT du 22 juin 2010, portant liberté de la presse ;
La loi organique L/2020/0010/AN du 3 juillet 2020, définissant les attributions et le fonctionnement de la HAC ;
L’ordonnance du 21 septembre 2021, habilitant la HAC à prendre des mesures contre les organes de presse en cas d’infractions aux lois en vigueur.
L’interdiction du site prend effet immédiatement et sera publiée au Journal Officiel de la République. La HAC a également saisi les autorités compétentes pour veiller à l’application stricte de cette décision.
Conséquences pour le paysage médiatique
L’interdiction de Dépêche Guinée suscite des interrogations quant à son impact sur le secteur des médias en Guinée. La HAC, qui a pour mission de réguler le secteur de la communication, affirme agir dans le cadre légal afin de préserver l’ordre public et garantir un environnement médiatique conforme aux normes professionnelles.
Cependant, cette mesure risque d’alimenter le débat sur la liberté d’expression et la responsabilité des médias dans un contexte où l’accès à une information diversifiée est essentiel pour le public.
Laguinee.info