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Drame à Mandiana : Huit femmes et enfants trouvent la mort dans un éboulement à Koudian

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Le dimanche 26 janvier 2025, la sous-préfecture de Koudian, située à 56 kilomètres de Mandiana, a été secouée par un drame qui a coûté la vie à huit personnes, dont trois enfants. L’accident s’est produit dans une zone d’exploitation aurifère où des femmes se livraient à l’extraction artisanale de l’or. Ce qui semblait être un éboulement s’est révélé être un affaissement de terrain, survenu dans un trou de creusement où les victimes travaillaient.

Un accident dramatique

L’accident est survenu dans la matinée du dimanche 26 janvier. Selon Djédi Sidibé, un habitant de Koudian, l’effondrement ne s’est pas produit dans une mine mais dans un endroit où des femmes travaillaient pour extraire de l’or. « Aujourd’hui, nous sommes attristés par ce drame qui s’est produit à Koudian. Mais il ne s’agissait pas d’un éboulement classique, comme l’ont dit certains. Ce qui s’est passé dans cet endroit, c’est que les femmes avaient creusé un trou d’une certaine profondeur pour récupérer du gravier. Elles ont continué à creuser pour aller plus profond, et c’est à ce moment que le décombre est tombé sur elles », explique-t-il.

Cet affaissement a été particulièrement fatal puisque, comme l’a précisé Djédi Sidibé, « même les enfants qui se trouvaient à côté de leurs mères ont malheureusement perdu la vie dans cet accident ». En effet, parmi les victimes, on dénombre cinq femmes et trois enfants. Sidibé précise également que « ce n’était pas une mine, et il n’y avait pas d’hommes à cet endroit ; c’était un site exclusivement occupé par des femmes. »

Des conditions de travail dangereuses

L’accident tragique met en lumière les conditions de travail précaires et dangereuses des femmes travaillant dans l’exploitation artisanale de l’or. Ces dernières, dans l’espoir de gagner leur vie, sont exposées à de grands risques. Le creusement de galeries sans aucune mesure de sécurité les place dans des situations périlleuses, où l’effondrement du sol est une menace constante.

La méthode d’exploitation artisanale, qui reste une source importante de revenus pour de nombreuses familles de la région, est cependant mal encadrée. « Ces femmes, dans leur recherche d’or, travaillent dans des conditions de plus en plus risquées. Elles n’ont aucune formation sur les dangers liés à ce travail, et malheureusement, ce genre de drame est trop fréquent », explique Sidibé, qui appelle à une prise de conscience sur les risques encourus. Il déplore également le manque de mesures de sécurité et de régulation dans les zones d’extraction.

L’inhumation des victimes

Le lundi 27 janvier 2025, les corps des huit victimes ont été inhumés dans le cimetière de Koudian, en présence des autorités locales de Mandiana. La cérémonie funéraire a été marquée par une grande émotion, avec des discours prononcés par les responsables locaux qui ont exprimé leur solidarité avec les familles endeuillées. Les autorités préfectorales ont promis de mener une enquête approfondie pour comprendre les causes exactes de l’accident et, surtout, pour examiner les conditions de travail dans ces zones minières artisanales.

Des mesures de prévention nécessaires

L’accident de Koudian soulève des questions sur la gestion de l’exploitation aurifère artisanale en Guinée. Bien que cette activité soit une source essentielle de revenus pour de nombreuses personnes, elle reste extrêmement risquée, notamment pour les femmes et les enfants qui y travaillent souvent sans protection. « Il est urgent de mettre en place des mesures de sécurité dans ces zones pour protéger ceux qui dépendent de cette activité pour leur survie », a déclaré M.Sidibé. L’incident met également en évidence l’absence d’une régulation stricte et la nécessité d’adopter des mécanismes permettant de garantir la sécurité des travailleurs, en particulier les femmes.

Alors que les autorités locales et les ONG appellent à une meilleure régulation de ces zones d’exploitation, le drame de Koudian rappelle de manière poignante les dangers auxquels sont confrontées les femmes travaillant dans l’exploitation artisanale de l’or en Guinée. Une action immédiate est indispensable pour éviter d’autres tragédies similaires.

De Kankan, Karifa Kansan Doumbouya pour Laguinee.info

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