Ce week-end, l’Union des Forces du Changement (UFC) a tenu son congrès à Conakry. Une rencontre qui a permis à son leader, Aboubacar Sylla, de vider son sac face à une transition qu’il juge décevante. Devant ses partisans mobilisés, il n’a pas caché son amertume.

« Depuis trois ans et demi, nous vivons une situation de déception. Les activités politiques sont interdites et il n’y a aucune visibilité sur le calendrier électoral », a-t-il lancé selon lerevelateur224.com. Pour lui, les partis politiques sont faits pour accéder au pouvoir, mais sans élections, ils sont condamnés à l’inertie. Et M.Sylla ne veut plus se contenter de promesses : « Nous espérons que 2025 ne sera pas une répétition de 2024, marquée par des engagements non tenus. »

Des doutes sur la volonté des autorités

L’ancien ministre des Transports sous Alpha Condé ne s’est pas arrêté là. Selon notre source, il a également pointé du doigt ce qu’il considère comme un manque de volonté des autorités de transition d’aller vers des élections. « Aujourd’hui, nous n’avons ni constitution, ni code électoral, ni organe pour organiser les scrutins comme la CENI. Pire, on ne sait même pas qui sera chargé de ce processus ! » s’est-il indigné.

Pour Aboubacar Sylla, l’organisation des élections est un processus complexe qui nécessite des bases solides : un fichier électoral, des listes, des cartes d’électeurs et une structure indépendante pour gérer le tout. Or, selon lui, rien n’a été fait dans ce sens. Malgré cette incertitude, il veut encore croire à 2025, avec l’espoir que cette fois, les engagements seront enfin respectés.

En attendant, l’UFC, comme bien d’autres formations politiques, semble suspendue à un calendrier électoral qui peine à se dessiner.

Laguinee.info