Le mécontentement gronde au sein des rangs des 50 docteurs récemment recrutés par le gouvernement guinéen pour rehausser le niveau du système de l’enseignement supérieur. Ces enseignants-chercheurs, censés apporter un souffle nouveau à l’université guinéenne, dénoncent le non-paiement de leurs salaires et l’absence de financements pour leurs travaux de recherche. Une situation qui compromet sérieusement leur engagement et suscite l’indignation au sein de l’opinion publique.

Face à cette crise, Dr Faya Millimouno, président du Bloc Libéral, n’a pas tardé à réagir. Sur son compte Facebook, l’homme politique a exprimé son soutien sans équivoque à ces universitaires en des termes forts : « Ma solidarité aux Ph.D. guinéens victimes d’apartheid dans leur propre pays. »

Une déclaration qui, au-delà de l’indignation, met en lumière ce que beaucoup considèrent comme un mépris flagrant envers l’élite intellectuelle du pays.

Des ambitions entravées par des promesses non tenues

Pourtant, lors de leur recrutement, ces docteurs avaient été présentés comme la clé de voûte d’une réforme ambitieuse visant à rehausser la qualité de l’enseignement supérieur guinéen. Mais plusieurs mois après leur intégration, ils se retrouvent confrontés à une dure réalité : des salaires non versés, des conditions de travail précaires et une absence totale de moyens pour mener des recherches dignes de ce nom.

Un malaise profond dans le secteur éducatif

Cette crise illustre une fois de plus les difficultés structurelles auxquelles est confronté le secteur de l’enseignement supérieur en Guinée. Manque de moyens, infrastructures défaillantes, gestion approximative des ressources humaines… Autant de maux qui freinent l’évolution du système éducatif guinéen et sapent la motivation des rares compétences locales prêtes à s’investir.

Laguinee.info