lundi, janvier 27, 2025
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Pétrole : Trump met les marchés sous pression, Riyad dans le viseur

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Les cours du pétrole ont peu évolué ce vendredi, mais la tendance hebdomadaire s’annonce baissière. En cause, la combinaison explosive d’une accalmie géopolitique et des déclarations fracassantes du président américain.

Alors que le cessez-le-feu à Gaza a conduit les investisseurs à revoir à la baisse les primes de risque, c’est du côté de Davos que l’attention s’est portée. Lors du Forum économique mondial en Suisse, Donald Trump a une nouvelle fois fait trembler les marchés en réclamant à l’OPEP, et particulièrement à l’Arabie saoudite, de faire baisser le prix du pétrole. « Il faut le faire baisser, et franchement, je suis surpris qu’ils ne l’aient pas fait avant l’élection », a-t-il lancé, fustigeant un manque de « love » de la part de Riyad. Mais le président ne s’est pas arrêté là : selon lui, une baisse significative des cours mettrait immédiatement fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine.

Ces déclarations surviennent alors que les États-Unis font face à des stocks de pétrole brut au plus bas depuis mars 2022, selon l’Administration américaine d’information sur l’énergie (EIA). Un paradoxe qui n’a pas empêché Trump de solliciter de l’Arabie saoudite un investissement colossal de 1 000 milliards de dollars aux États-Unis, preuve que l’énergie reste au cœur de sa stratégie économique.

Depuis son investiture lundi, le chef de l’État multiplie les annonces à un rythme effréné. En début de semaine, il a proclamé une urgence énergétique nationale et levé les restrictions environnementales sur les infrastructures énergétiques. Mercredi, il a brandi la menace de droits de douane de 25 % sur les importations canadiennes et mexicaines, tout en laissant entendre que la Chine pourrait bientôt être visée par des mesures punitives de 10 %. Quant à l’Union européenne, elle pourrait elle aussi subir les foudres du président sous forme de nouvelles barrières tarifaires.

Dans ce climat d’incertitude, les investisseurs oscillent entre espoir et inquiétude. Le marché pétrolier, lui, reste suspendu aux décisions de Riyad et aux prochaines déclarations d’un président décidément imprévisible.

Laguinee.info

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