mercredi, janvier 22, 2025
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Mandiana : la colère des femmes éclate contre les agents de sécurité routiers

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Traodan en ébullition ! Ce mercredi 22 janvier 2025, le quartier situé à quelques kilomètres du centre-ville de Mandiana a été le théâtre d’une vive manifestation des femmes contre les agissements des agents de sécurité routiers. Accusés de raquette et de violences, ces derniers sont dans le viseur des citoyennes excédées par leurs pratiques jugées abusives.

« Trop, c’est trop ! »

Excédées par les exactions répétées, les femmes de Traodan sont descendues dans la rue pour exprimer leur ras-le-bol. Parmi elles, Damba Diakité, qui n’a pas caché son indignation face aux sévices subis par son mari : « Ils sont dans notre quartier depuis longtemps. Mais ils n’épargnent personne. Ce matin, mon mari est allé chercher un colis à la gare routière, à son retour, ils l’ont arrêté. Il leur a expliqué qu’il était du village, mais ils n’ont rien voulu entendre. Pire, ils se sont battus avec un citoyen qui transportait plus d’un million de francs dans son sac, son téléphone et les papiers de sa moto. On ne sait pas ce qu’ils ont fait de tout ça. Aujourd’hui, ils ont frappé un des nôtres et l’ont attaché, c’est pourquoi nous sommes sorties ! »

Un témoignage accablant qui illustre l’exaspération grandissante des habitants.

« Nous demandons qu’ils quittent notre quartier ! »

Bijou Kourouma, une autre manifestante, résume l’exaspération des riveraines :

« Le motif de notre manifestation, c’est à cause de nos policiers. Ils nous ont trop fatiguées ! Aujourd’hui, ils ont attrapé un de nos jeunes et l’ont tabassé jusqu’à le blesser. Nous demandons simplement qu’ils quittent ici ! »

Face à cette grogne, la tension est montée d’un cran, et la présence policière est perçue comme une menace permanente plutôt qu’une protection.

Menaces et abus en toute impunité

Le témoignage d’Issa Diakité, un autre habitant, est tout aussi alarmant :

« Vraiment, les policiers nous ont fatigués. Ils ont attrapé mon frère alors qu’il n’a rien fait. Je suis intervenu pour demander des explications, mais l’un des policiers a pointé son arme sur moi et m’a dit qu’ils ont bien fait et que ce n’était pas mon affaire. »

Une situation qui met en lumière des dérives inquiétantes et qui sème la peur au sein de la communauté.

Un problème généralisé en Haute-Guinée

Le cas de Traodan n’est pas isolé. De nombreux usagers de la Haute-Guinée dénoncent régulièrement des pratiques arbitraires et des abus perpétrés par les forces de sécurité sur les axes routiers. Selon ces manifestantes, malgré les multiples plaintes, les autorités peinent à apporter des solutions concrètes, laissant les populations dans un climat de méfiance et d’injustice.

Face à l’ampleur de la contestation, les regards sont désormais tournés vers les autorités locales, appelées à agir avant que la situation ne dégénère davantage.

Kankan Karifa Kansan Doumbouya, pour Laguinee.info

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