mercredi, janvier 22, 2025
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Or de la BCRG : Des cadres de la Banque centrale bientôt devant la CRIEF?

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L’année commence en fanfare pour la lutte contre la corruption en Guinée, et certains doivent déjà regretter d’avoir touché à ce qui ne leur appartenait pas. Dans le scandale tentaculaire des 4,8 tonnes d’or de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG), les choses s’accélèrent.

Selon des informations concordantes, trois hauts responsables de la BCRG et un acteur clé du secteur aurifère national sont actuellement dans le collimateur des autorités judiciaires.

La direction générale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale les auditionne avec un intérêt manifeste, et sauf retournement de situation, ils pourraient franchir les grilles de la Maison centrale dès ce 21 janvier 2025, sous l’œil vigilant de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).

Qui sont les suspects dans la tourmente ?

Les noms qui circulent dans les couloirs feutrés de la gendarmerie ne sont pas des moindres. Il s’agirait de :

  • Karamo Kaba, gouverneur de la BCRG,
  • Mohamed Lamine Conté, vice-gouverneur,
  • Diafarou Bah, auditeur général de la BCRG,
  • Tidiane Koita, président de l’Union Nationale des Orpailleurs de Guinée (UNOG).

Ces personnalités, qui incarnaient jusqu’ici la rigueur et la gestion « prudente » des ressources financières du pays, devront désormais expliquer comment 4,8 tonnes d’or ont pu disparaître sous leur nez. À croire que la ruée vers l’or n’est pas seulement l’affaire des chercheurs de pépites dans les rivières guinéennes…

Un coup de filet dans la continuité des réformes

Le président Mamadi Doumbouya, connu pour son discours musclé contre la corruption, semble plus que jamais décidé à joindre l’acte à la parole. Les précédentes vagues d’arrestations – touchant les douanes, les impôts et l’Office guinéen de publicité (OGP) – n’étaient visiblement qu’un prélude à cette nouvelle phase d’épuration.

À ceux qui pensaient que le Général-Président hésiterait à inquiéter ses propres proches, cette affaire pourrait servir de réponse cinglante. La main du chef ne tremble pas, même lorsqu’il s’agit de figures influentes du système économique du pays.

Une justice à double vitesse ?

Toutefois, une question demeure : jusqu’où ira cette croisade ? Si les autorités martèlent leur volonté d’assainir les finances publiques, certains observateurs rappellent que les prisons sont pleines… de petits poissons. Ces nouvelles arrestations pourraient-elles enfin prouver que les gros poissons ne sont pas à l’abri du filet ?

Quoi qu’il en soit, le message est clair : nul ne sera épargné s’il est établi qu’il a fauté. Et pour ceux qui n’ont rien à se reprocher, ils auront tout loisir de prouver leur innocence. Les audiences devant la CRIEF s’annoncent donc aussi croustillantes qu’un épisode de feuilleton judiciaire.

En attendant, les citoyens guinéens, désormais habitués aux scandales en série, observeront avec un mélange de curiosité et de scepticisme si cette affaire débouchera sur des condamnations exemplaires… ou si elle finira comme tant d’autres, dans les sables mouvants de l’oubli administratif.

Laguinee.info

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