L’attente continue pour les protagonistes du procès de Dr Ousmane Kaba et ses compagnons d’infortune. Ce lundi 20 janvier, la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a bien évoqué l’affaire, mais sans surprise, les débats n’ont pas eu lieu. Le dossier, qui remonte à quelques années déjà, a été renvoyé au 3 février pour permettre la comparution des absents, notamment Moussa Condé dit « Tata Vieux » et la société Chine National Fisheries Corporation.

Sur les cinq prévenus convoqués, seuls deux ont daigné se présenter devant la Cour : Boubacar Barry et El Hadj Mansa Moussa Sidibé. Ces deux-là ont pris le temps de se présenter à la barre, sans se presser. El Hadj Mansa Moussa Sidibé, né en 1947 à Boké, a fait état de son parcours d’inspecteur du travail, marié à deux femmes et père de cinq enfants. Quant à Boubacar Barry, né en 1954 à Mamou, il s’est défini comme consultant en économie agricole, marié et père de trois enfants. Leurs déclarations étaient claires : aucun d’entre eux n’a jamais été jugé ou condamné.

Mais le cœur de l’affaire reste un vieux dossier datant de 1997, porté par la société Bankina Pêche. L’affaire concerne une convention dans le domaine de la pêche, conclue entre un groupe chinois et le gouvernement guinéen. Selon l’avocate de la partie civile, Me Teninké Touré, ce groupe chinois se serait présenté comme le gouvernement chinois pour signer un accord qui, en réalité, reposait sur les licences de Bankina. Un bel exemple de fausse convention, si l’on en croit l’avocate, qui soutient que le contrat signé est purement et simplement fictif, et que cette situation justifie l’initiation d’une procédure pour faux et usage de faux en écriture publique.

Rien de bien nouveau sous le soleil, mais la CRIEF aura l’occasion de revenir sur ce dossier en février prochain, lorsque tous les acteurs auront pris place sur le banc des accusés. La suite au prochain épisode.

Laguinee.info