samedi, janvier 18, 2025
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Aboubacar Koly Kourouma défie les forces vives : « Je ne quitterai pas pour faire plaisir à quelqu’un »

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La politique guinéenne n’a jamais manqué de rebondissements. Cette fois, c’est Aboubacar Koly Kourouma, représentant du parti GRUP au Conseil National de la Transition (CNT), qui fait parler de lui. Répondant aux forces vives de Guinée, qui appellent leurs représentants à se retirer des institutions de la transition, cet acteur politique désigné par son parti et nommé par le président de la transition pour être membre du CNT a opposé un refus catégorique.

Dans un message publié sur son compte Facebook, M. Kourouma a rappelé, non sans insistance, les dispositions de l’article 58 de la Charte de la Transition. « Le mandat des Conseillers Nationaux court à partir de leur nomination par le Président de la Transition et prend fin dès la mise en place de l’Assemblée Nationale. Et non à la fin des 36 mois. Tout mandat impératif est nul », a-t-il martelé, comme pour clore le débat avant même qu’il ne commence.

Pour ce membre du CNT, sa présence au sein de l’institution relève d’un engagement personnel et non d’une obligation envers une quelconque organisation. « Chaque membre de cette institution est responsable des choix qu’il opère, indépendamment des structures qu’il représente », a-t-il ajouté, confirmant son indépendance face aux appels pressants des forces vives.

La République avant tout

Aboubacar Koly Kourouma n’a pas manqué de rappeler la priorité qu’il accorde à la stabilité nationale. « La résolution qui a acté le délai de la transition à 36 mois n’est nullement au-dessus de l’article 58 de la Charte de Transition, accepté ou non, seule la République doit primer (…) pour permettre un retour à l’ordre constitutionnel dans la sérénité », a-t-il déclaré avec un sérieux à peine voilé.

Mais c’est surtout sa phrase-choc qui a marqué les esprits : « Moi, je ne quitterai pas pour faire plaisir à quelqu’un. » Une déclaration qui sonne comme un défi lancé aux forces vives et qui ne manquera pas de relancer les débats dans l’arène politique.

Pourquoi une telle prise de position ?

Bien que le parti GRUP ne soit pas membre des Forces vives, la sortie médiatique de M. Kourouma interroge. Pourquoi ce refus si ferme, alors que d’autres représentants semblent céder aux pressions ? Est-ce une stratégie personnelle, une posture politique ou simplement une manière de réaffirmer son attachement aux principes de la Charte de la Transition ?

Une chose est certaine : Aboubacar Koly Kourouma n’a pas fini de faire parler de lui. Dans un paysage politique guinéen en perpétuelle ébullition, il reste à voir si sa détermination sera contagieuse ou isolée. En attendant, l’élu semble bien décidé à tenir son siège, coûte que coûte.

 

Laguinee.info

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