C’est un véritable coup de tonnerre dans le paysage politique guinéen. Par une déclaration sans équivoque, les Forces Vives de Guinée (FVG) annoncent qu’elles ne reconnaîtront plus, à partir du 31 décembre 2024, la légitimité du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD). Une prise de position radicale qui place la transition militaire sur un siège éjectable.
Un ultimatum sans détour
Derrière cette déclaration, les FVG s’appuient sur trois exigences majeures :
1. La fin de la légitimité du CNRD à compter de la fin de l’année 2024.
2. La mise en place immédiate d’une transition dirigée par un gouvernement civil, marquant la fin de la gestion militaire des affaires de l’État.
3. Le retrait des membres des FVG de toutes les institutions de la Transition, en signe de désaccord avec la gouvernance actuelle.
Selon les FVG, cette décision est motivée par « l’impérieuse nécessité d’assurer la cohérence et la crédibilité » de leur lutte, rappelant que seule une unité sans faille pourra permettre un véritable changement.
Une stratégie de rupture
La déclaration s’inscrit dans un contexte où les relations entre les acteurs politiques et la junte se sont fortement dégradées. En appelant à un retrait massif de leurs représentants des institutions de la Transition, les FVG entendent frapper un grand coup. Le message est clair : elles ne veulent plus être associées à ce qu’elles considèrent comme un échec de la Transition.
« Seule la lutte libère »
Avec ce slogan, les FVG semblent vouloir raviver l’élan populaire qui avait conduit au renversement de précédents régimes. Dans les rues de Conakry, les spéculations vont bon train. Quelle sera la réaction du CNRD ? Jusqu’où les FVG sont-elles prêtes à aller pour se faire entendre ?
Un test de cohésion pour les Forces Vives
Cette déclaration met également à l’épreuve l’unité des FVG elles-mêmes, composées d’organisations politiques comme l’ANAD, des structures de la société civile telles que le FNDC, et d’acteurs divers. Leur capacité à rester solidaires face à d’éventuelles pressions ou divisions internes sera cruciale pour la suite des événements.
Un bras de fer à l’horizon
En attendant, les regards sont tournés vers le CNRD, qui devra, tôt ou tard, répondre à cet ultimatum. Le pays, déjà fragilisé par des tensions sociales et économiques, pourrait être le théâtre d’une nouvelle vague de contestations.
Laguinee.info