samedi, janvier 18, 2025
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Hôpitaux de Guinée: l’accouchement gratuit… à condition de payer !

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Tout a commencé avec une vidéo qui, en l’espace de quelques heures, a fait le tour du pays. Un ministre de la Santé, en visite dans une maternité de la capitale, découvre, bouche bée, que l’accouchement gratuit annoncé par l’État a pris un chemin bien… particulier. Une famille, venue dans l’espoir de voir son enfant naître sans souci, se voit sommé de payer 1 500 000 GNF. Un tarif plutôt salé pour un accouchement censé être gratuit.

Lien de la vidéo

Et là, mes amis, c’est le grand numéro : un responsable de l’hôpital, tout sourire, prend l’argent avec une aisance digne d’un vendeur de tapis. Et le ministre, tout étonné, se retrouve dans une situation aussi embarrassante qu’hilarante. Il s’étonne, mais nous, on rigole jaune. Ce n’est pas la première fois qu’une « gratuuité » se transforme en business.

Mais que se passe-t-il ici ? La chaîne de communication de l’État annonce une chose, mais sur le terrain, on en vit une autre. La gratuité existe, mais à condition de pouvoir la payer. En gros, « l’État offre, mais seulement à ceux qui peuvent se le permettre ». Ah, l’ironie ! Loin d’être un simple malentendu, cet incident dévoile une faille béante dans le système : entre les belles promesses et la réalité des hôpitaux, il y a un gouffre que l’argent comble allègrement.

Mais, soyons justes, n’accusons pas tout le monde d’emblée. Il faut bien reconnaître que les agents hospitaliers, eux aussi, doivent vivre. Peut-être que leur maigre salaire ne leur permet pas de suivre à la lettre les consignes gouvernementales. Peut-être que, dans cette économie de survie, tout est bon pour arrondir les fins de mois. Mais alors, pourquoi mentir en disant que l’accouchement est gratuit si ce n’est pas vrai ?

Le ministre a promis des sanctions, et c’est bien. Mais est-ce que cela changera quelque chose à la réalité du terrain ? Un coup de balai dans cette structure ne suffira pas. Le vrai problème est là : ce n’est pas un cas isolé, c’est tout un système où les principes de gratuité et d’équité sont souvent remplacés par des pratiques douteuses. Et le pire dans tout ça, c’est qu’on se demande, en tant que citoyen : quand le ministre est-il arrivé à découvrir cette pratique ? Était-il sous anesthésie ?

Alors oui, il faut des sanctions, des réformes, et un retour à la rigueur. Mais, surtout, il faut que l’État fasse en sorte que la chaîne des promesses ne se coupe pas avant d’arriver au citoyen. Parce qu’à ce rythme, à chaque annonce d’un service gratuit, la question qui nous viendra à l’esprit sera : « Est-ce qu’il faut encore payer avant de profiter ? »

 

Laguinee.info

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